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Sénégal: l’ex-président Wade décline une invitation pour le sommet de l’OIF à Dakar
Publié le jeudi 20 novembre 2014   |  AFP


Tabaski:
© aDakar.com par DF
Tabaski: La mosquée de Massalikou Djinane point de rencontre de plusieurs personnalités
Dakar, le 07 Octobre 2014: La prière de la Tabaski a été célébrée à la Mosquée Mouride de Massalikoul Djinane. Le président Abdoulaye Wade ainsi que plusiueurs autres personnalités dont le Premier linistre, Mouhamed Boun Abdallah Dionne y ont effectué leur prière.


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Dakar - L’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade, invité par son successeur Macky Sall à participer au sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) prévu fin novembre à Dakar, a décliné l’invitation, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

Dans une lettre datée du 15 novembre dont l’AFP a eu copie, Abdoulaye Wade, qui a dirigé le Sénégal de 2000 à 2012, explique avoir reçu un courrier du président Sall, daté du 11 novembre, l’invitant "à assister à la séance d’ouverture du 15e sommet de la Francophonie".

Cette rencontre, prévue les 29 et 30 novembre en présence de plusieurs chefs d’Etat, doit permettre d’élire un nouveau secrétaire général pour l’OIF, en remplacement d’Abdou Diouf, autre ancien président sénégalais (1981-2000). "Monsieur le président, d’entrée de jeu, je porte à votre connaissance que j’ai décidé de ne pas accepter votre invitation", affirme M. Wade dans sa réponse, en invoquant notamment la situation de son fils, Karim Wade, détenu
depuis avril 2013 et jugé depuis juillet dernier pour enrichissement illicite présumé.

"Comment voulez-vous que je sois à vos côtés au moment où, de votre propre fait, mon fils Karim, en même temps que ses amis, certains de ses frères et soeurs de parti, boucle ses deux années d’emprisonnement" alors qu’il n’y a "aucune preuve contre lui, qu’il est innocent (...) ?", écrit Abdoulaye Wade, dénonçant une "prise d’otage politique".

Il indique que 27 de ses anciens collaborateurs sont depuis deux ans interdits de sortie du pays.

Dans un communiqué diffusé jeudi, le parti du président Sall, l’Alliance pour la République (APR), a confirmé l’invitation faite à M. Wade, qui "a opposé son refus de satisfaire à cette requête".

M. Wade s’est ainsi "plus préoccupé du sort de son fils que d’adopter sa posture d’ancien président de la République du Sénégal soucieux des intérêts supérieurs" du pays, a dénoncé l’APR.

Karim Wade, qui fut d’abord conseiller puis puissant ministre de son père, est jugé depuis le 31 juillet par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), une juridiction spéciale.

En détention préventive depuis avril 2013, il est accusé d’avoir illégalement acquis 178 millions d’euros par le biais de montages financiers complexes sous la présidence de son père.

D’après la défense, son patrimoine atteint environ deux millions d’euros, gagnés pour l’essentiel quand il était trader en Europe avant de travailler auprès d’Abdoulaye Wade.

cs/mrb/tmo

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