Interrogé sur la mise à l’échelle de l’approche communautaire qui tarde à se concrétiser au Sénégal dans le domaine de la planification familiale, Dr Bocar Daff, chef de la Direction de la Santé de la reproduction et de la Survie de l’enfant (Dsr/Se), indique qu’ils veulent « une approche structurée et validée ». Pour le moment, « nous sommes en train de tester l’Offre initiale de pilule avec les matrones. Les acteurs communautaires ont appris les critères d’éligibilité pour permettre aux femmes de choisir. Le relais ou la matrone a la possibilité de les aider à choisir. En plus de cela, on a testé les injectables. Si le comité le valide, nous allons passer à l’échelle », confie-t-il, soulignant que « chaque pays travaille à son propre rythme ».
Prenant l’exemple de l’Ethiopie, Dr Daff relève que « dans ce pays, les travailleurs communautaires font des implants et le Dispositif intra-utérin ». « Mais nous n’en sommes pas encore à ce niveau au Sénégal », indique-t-il tout en faisant remarquer que dans les Etats francophones, on insiste beaucoup sur les procédures. « Nous devons discuter avec l’Ordre des médecins et celui des pharmaciens, car on ne veut rien imposer. D’ailleurs, nous n’avons aucune raison de changer ce que nous sommes en train de faire », tranche le patron de la Dsr/Se.