Abdoulaye Wilane, le porte-parole adjoint du Parti socialiste (Ps) lance un appel à la sérénité en direction de toutes les personnes outrées par la publication dans la presse des bonnes feuilles des Mémoires de l’ancien président Abdou Diouf. Le responsable socialiste qui dit saluer cette initiative de l’ancien chef de l’Etat précise par ailleurs qu’Abdou Diouf n’est pas du genre à jeter les gens en pâture.
Abdoulaye Wilane est monté hier, mardi, au créneau pour calmer les ardeurs des personnes outrées par la publication dans la presse des bonnes feuilles des Mémoires de l’ancien président Abdou Diouf. Le responsable socialiste qui dit saluer cette initiative de l’ancien chef de l’Etat, a invité tous les acteurs à se donner le temps de parcourir cette production, crayon en main, et de réagir plus tard selon qu’ils veuillent donner leur part de lecture, d’analyse des faits relatés ou de l’histoire globale.
S’adressant aux anciens collaborateurs du Président Diouf qui se sentent gênés ou blessés par des faits anecdotiques évoqués dans cet ouvrage, Abdoulaye Wilane a invité à prendre le temps de lire le document. «Que l’émotion ne l’emporte pas sur le besoin de rendre compte, de témoigner, d’enseigner et d’inspirer les générations futures. C’est une œuvre de combien de pages ? Qu’on en tire dix, cinq pages sur tel ou tel aspect qui convoque des noms où des individus, selon des situations ou incidents qu’ils ont vécu ensemble et que Diouf en parle dans son ouvrage selon ses souvenirs à lui, je ne pense pas que cela soit un fait qui doit l’emporter sur l’intérêt et l’enseignement de ce livre».
Toujours dans sa logique de prêcher la bonne parole dans cette affaire, partie pour retenir l’attention de l’opinion sénégalaise, le responsable du Parti socialiste (Ps) a invité par ailleurs tous les acteurs politiques sénégalais qui sont encore en vie et qui ont la possibilité de le faire, à suivre la voie tracée par Diouf et à produire leurs mémoires pour la génération future. «Nous sommes dans une situation de sécheresse intellectuelle et politique, peu de Sénégalais savent comment ce pays-là est arrivé à l’indépendance et comment les gens ont géré leur carrière», a-t-il dit. Avant d’appeler, dans la foulée, au dépassement ceux qui reprochent à l’ancien chef de l’Etat d’avoir passé sous silence certains sujets brulants durant son magistère comme la grève des policiers en avril 1987, l’affaire des Moustachidines en 1994 ou encore l’affaire Me Sèye en 1993.
«Lorsqu’un homme comme Abdou Diouf, écrit, en tant que républicain, ancien chef d’Etat et citoyen soucieux de l’Etat de droit, il peut se souvenir des lois et règlements en vigueur dans son pays mais surtout se souvenir de l’intérêt supérieur du Sénégal. De toutes les façons, le président Diouf sait que la vérité est révolutionnaire et que rien de véridique, d’irréfutable ne résiste au temps».