En dépit de la réouverture de ses frontières aériennes et maritimes avec les pays affectés par le virus Ebola, le Sénégal continue de se barricader contre cette maladie qui a fait déjà plus de 5 000 morts.
Le Sénégal est loin de baisser les bras dans la lutte contre le virus Ebola. Une rencontre a été tenue hier avec les chargés de communication des différents départements ministériels sénégalais, afin de mieux sensibiliser les populations dans la lutte contre cette épidémie qui a déjà mobilisé un budget de plus de 4 milliards, selon le ministre de la Santé et de l’Action sociale Professeur Awa Marie Coll Seck. ‘’Avec l’ouverture de nos frontières aériennes et maritimes, nous avons renforcé notre arsenal. Il y a tout un dispositif mis en place.
Des caméras thermiques ont été acquis mais aussi des fiches de renseignements et des centres d’isolement dans toutes les régions du Sénégal‘’, a soutenu le ministre. Avant d’ajouter : ‘’tant qu'il y aura des cas dans la sous-région, nous devons être vigilants et être à l'écoute de tout ce qui pourra nous aider à faire mieux dans le cadre de la lutte et de la riposte contre la maladie d'Ebola. Si le tourisme bat de l’aile, c’est à cause d’Ebola. Mais nous allons tout faire pour que les gens viennent’’.
Le Sénégal reste solidaire avec les pays touchés. Cependant, ‘’même si nous avons jugulé le cas importé, il ne faut pas penser que nous avons tout réglé et que nous pouvons dormir sur nos lauriers. C'est maintenant plus que jamais que nous devons prendre les choses en main et continuer le travail", a renchéri Awa Marie Coll Seck.
Pour la représentante du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), le Sénégal doit redoubler de vigilance pour faire face à l'épidémie de fièvre à virus Ebola qui persiste toujours dans la sous-région ouest africaine. ''Cette rencontre intervient dans un contexte où notre région traverse une crise caractérisée par une propagation sans précédent de l'épidémie hémorragique à fièvre Ebola. Cette maladie est à l’origine de plusieurs drames humains (5 000 morts à ce jour). Elle n'a ni vaccin, ni traitement spécifique", a tenu à rappeler Bintou Djibo.