Dans le sous-secteur de l’économie et de l’efficacité énergétique, le gouvernement du Sénégal a mis en place un programme en vue de rationaliser la consommation d’énergie dans le pays, a assuré le directeur de cabinet du ministre de l’Energie, Mouhamadou Lamine Thioune. Il présidait, au nom du ministre de tutelle, Mme Maïmouna Ndoye Seck, un atelier de sensibilisation sur l’efficacité énergétique.
En vue de la rationalisation de la consommation d’énergie, le gouvernement du Sénégal a engagé la mise en place d’un programme dans le sous-secteur de l’économie et de l’efficacité énergétique piloté par l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (Aeme), a déclaré, mercredi dernier, à l’ouverture de la rencontre sur l’efficacité énergétique, le directeur de cabinet du ministre de l’Energie, Mouhamadou Lamine Thioune. Représentant le ministre Maïmouna Ndoye Seck à cette rencontre, M. Thioune a déclaré que le gouvernement a formulé, à cet effet, un plan triennal de développement 2013-2015 dont les composantes essentielles constituent la diffusion à grande échelle des lampes économiques et une campagne de sensibilisation, d’information, de communication et d’éducation sur l’économie d’énergie.
Par ailleurs, le directeur de cabinet du ministre de l’Energie a déclaré que la nouvelle politique du secteur de l’énergie instaurée par le gouvernement vise à « garantir la sécurité énergétique et l’accès à l’énergie pour tous afin d’impulser une croissance économique et un développement équitable, à développer un mix énergétique associant le thermique, l’hydroélectrique, le charbon, le gaz naturel, les énergies renouvelables, en exploitant, au mieux, toutes les possibilités d’interconnexion régionales et sous-régionales et à promouvoir la maîtrise de l’énergie et l’efficacité énergétique ». Il a rappelé que 50 % des recettes d’exportation ont été consacrés, en 2011, aux importations d’hydrocarbures. D’où toute la pertinence de la politique menée actuellement par le gouvernement pour l’économie et la maîtrise de l’énergie au Sénégal, a-t-il expliqué.
Pour le directeur général de l’Aeme, Moustapha Guèye, la production d’électricité s’est accrue au cours de ces dernières années, et cette croissance se poursuit à un rythme soutenu. Il a expliqué que cette situation a eu comme effet une facture pétrolière très chère s’élevant à 500 milliards de FCfa en 2012 alors qu’elle était de 184 milliards en 2000. A cela s’ajoute le fait que 40 % des exportations sont actuellement mobilisés pour honorer la facture énergétique. C’est fort de ce constat, a-t-il assuré, que le gouvernement du Sénégal, dans le cadre de sa nouvelle politique de développement du secteur de l’énergie de 2012, s’est résolument orienté vers l’économie et la maîtrise de l’énergie pour rendre l’efficacité énergétique du Sénégal plus performante.
