Mamadou Abdoulaye Diouf, Inspecteur général de l’administration de la justice (Igaj), a hier, lundi 17 novembre, décelé le manque de moyens et le déficit de formation surtout en informatique comme étant parmi les maux qui gangrènent le système judicaire. C’était lors de l’ouverture du séminaire de validation de l’étude sur le management des juridictions.
La lenteur dans le traitement des dossiers est le constat qui se dégage dans le suivi des affaires confiées à la justice sénégalaise. Ce fait est la résultante de plusieurs facteurs, estime Mamadou Abdoulaye Diouf, l’Inspecteur général de l’administration de la justice (Igaj). A l’en croire, les manquements notés ne sont pas dus au comportement des magistrats mais à un déficit de moyens matériels, budgétaires, de ressources humaines, mais aussi un manque de formation en informatique.
Un constat partagé par Janine Kister, directeur à la retraite des ressources humaines du ministère de la Justice française et membre d’Africa Label Group, le cabinet ayant fait le diagnostic. Janine Kister, après une visite dans les cours d’appel du pays, plaide pour une modernisation des outils de travail, mais aussi la formation des magistrats aux nouveaux textes. Car, relève-t-elle, «dans leurs carrières, les magistrats ont besoin d’être renforcés sur les nouveaux textes législatifs en vue de leur permettre de s’adapter aux changements de postes».
En outre, Janine Kister trouve nécessaire la maitrise de l’informatique par les agents judiciaires. A son avis, l’informatique leur permettra de prendre en compte les statistiques du système judiciaire pour évaluer le besoins en personnel et permettra en même d’éviter le travail manuel.
Ces manquements sont ressortis de l’étude sur le management des juridictions au Sénégal confiée à Africa Label Group. L’objectif, visé par le ministère de la Justice, est d’évaluer les besoins de formation en management des juridictions, le développement du curriculum et la formation au profit des personnels judiciaires.
L’évaluation devait porter, d’autre part, sur l’impact des formations sur le fonctionnement et l’administration des cours et tribunaux, les prestations fournies par ces institutions judiciaires, le respect des dispositions légales et réglementaires ainsi que des standards internationaux en matière d’administration de la justice.