Le président de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite CREI a décidé hier de renvoyer le procès de Tahibou Ndiaye au 15 décembre, pour permettre au nouveau procureur spécial Cheikh Tidiane Mara de s’imprégner du dossier. L’ex-directeur général du Cadastre Tahibou Ndiaye, son épouse et ses deux filles adoptives ont tous comparu libres. La femme de Tahibou et ses deux filles seront jugées pour complicité d’enrichissement illicite. Mais, avant que l’audience ne soit levée, Me Yérim Thiam s’est assuré que le Président a noté la constitution de partie civile de l’Etat du Sénégal.
Ainsi, Tahibou Ndiaye et sa famille sont rentrés aussi vite qu’ils sont venus. Tout de blanc vêtu, sourire aux lèvres, il a quitté la salle 4 en échangeant avec ses proches venus assister à l’audience. Poursuivi dans le cadre de la traque des biens mal acquis, il est accusé d’être à la tête d’une grosse fortune estimée à 7 milliards. Il est propriétaire de deux immeubles, d’une villa aux Almadies d’une superficie de 1600 m², d’un appartement au Maroc. Tahibou Ndiaye est aussi propriétaire d’une maison à Toundoup Ria à Yoff, d’une maison à la Cité Kër Gorgui, d’un terrain sur le lotissement de la Foire, de deux vergers dont l’un à Sangalkam et l’autre dans le périmètre de Sud-Sénégal, sans oublier ses nombreux comptes bancaires.
L'ancien directeur général du cadastre avait restitué des biens (dont deux villas) évalués par la CREI près de 3,6 milliards de F Cfa. Mais cet arrangement s'est heurté au refus de M. Ndiaye de muter certains biens qui sont, selon lui, des baux ou encore tout simplement des biens qui ne lui appartiennent pas et qui appartiendraient à ses filles adoptives. Devant ce refus, le Procureur spécial de la CREI avait enclenché la machine judiciaire.