Les villes de Québec et de Saint-Louis présentent beaucoup de similitudes, a affirmé mardi la présidente du Collectif des femmes pour la promotion du patrimoine immatériel en Francophonie, Ndèye Marie Fall, qui a plaidé pour la relance de la convention entre les universités de Laval et Gaston Berger.
Mme Fall intervenait à l’occasion d’une rencontre dénommée ‘’Regards croisés entre deux villes du patrimoine mondial : Québec et Saint-Louis du Sénégal’’, et labellisé par le Comité d’organisation du 15-ème sommet de la Francophonie, comme activité d’environnement de ce grand rendez-vous prévu à Dakar.
Parmi les similitudes entre les deux villes qui ont toutes les deux des ponts, Faidherbe pour Saint-Louis, et Champlain pour Québec, Mme Fall évoque d’abord la géographie.
Comme Saint-Louis qui a le fleuve Sénégal, lequel y a son embouchure, le Québec lui a le fleuve Saint-Laurent.
Passant sur certaines ressemblances entre les deux villes, Mme Fall note aussi qu’au plan de l’histoire politique, le Sénégal a eu son indépendance en 1960, une date ayant coïncidé avec la période de la révolution tranquille au Québec.
Et si Saint-Louis a eu ses signares, au Québec, les filles du Roi sont présentes dans l’histoire. Ce sont là des éléments du patrimoine des deux villes classées par l’UNESCO.
Toutes les deux entités ont été également marquées par deux grands hommes : Léopold Sédar Senghor, en tant que premier président du Sénégal indépendant et grand homme de lettres, et Philip Leclerc qui a mené la révolution tranquille québécoise.
Quand Senghor quittait le pouvoir, Québec menait sa révolution en 1980, se souvient Mme Fall, en plaidant pour la redynamisation du partenariat existant entre l’Université de Laval et l’Université Gaston Berger pour une plus grande solidarité entre elles.
Cette initiative a été couplée à Entre’Vue, une série de manifestations sur le patrimoine qui ont eu lieu à Saint-Louis, du 1-er au 11 novembre, signale-t-elle.