Le Salon international de la musique africaine (SIMA), qui s'ouvre jeudi à Dakar, vise la rencontre d’artistes et d’acteurs de la musique africaine, a indiqué mardi Rokhaya Daba Sarr, présidente du Festival Africa Fête et secrétaire générale en charge des finances du bureau export de la musique africaine (BEMA).
‘’A travers ce salon, nous visons la participation, l’implication et la rencontre de plusieurs artistes africains pour appuyer la musique africaine chez nous’’, a-t-elle notamment dit.
Elle s’exprimait lors d’un point de presse en prélude du SIMA, prévu à Dakar jeudi prochain, à l’initiative de BEMA et de ses partenaires.
Ce salon international prévoit des tables-rondes autour des questions sur les problématiques de la musique africaine, mais également des concerts et un marché de la musique avec d’une trentaine de stands d’expositions de structures professionnelles, etc.
L'édition de Dakar est la deuxième après celle de Yaoundé en 2013. Et selon Mme Sarr, ‘’il est beaucoup plus facile de recevoir plusieurs artistes africains et de la diaspora à Dakar qu’en France ou ailleurs hors de l’Afrique’’.
La secrétaire générale en charge des finances du BEMA a souligné que cette rencontre sera l'occasion d’’’2changer avec les pouvoirs publics et la société civile autour des tables-rondes’’, pour réfléchir sur la libre circulation des artistes en Afrique.
‘’Nous voulons promouvoir la circulation des artistes en Afrique, parce que souvent quand on parle de la circulation, les artistes africains pensent à l’Europe, aux Etats-Unis ou ailleurs, ce qui fait qu’ils ne sont pas connus chez eux en Afrique’’, a-t-elle expliqué.
‘’Il y a beaucoup d’artistes de la Diaspora qui ne sont pas connus au Sénégal. C’est quelque chose qu’il faut corriger, parce qu’il vaut mieux être connu chez soi d’abord avant de se faire connaître ailleurs’’, a-t-elle affirmé.
Selon elle, c'est pour cette raison que ''le SIMA insiste sur le volet circulation des artistes africains en Afrique d’abord et puis à travers le monde’’.
Selon la présidente de Africa Fête, ce salon est une opportunité de se pencher sur des questions concernant la manière dont ‘’l’artiste pourrait se retrouver dans un marché qui a connu une mutation avec l’internet’’.
Cette rencontre, a-t-elle dit, va tenter de répondre à certaines questions, notamment ‘’comment appuyer les projets artistiques et culturels, comment les artistes peuvent accéder aux finances et comment impliquer davantage les partenaires pour rendre compétitif le marché musical africain’’.
Mme Sarr a enfin expliqué qu’à travers ce salon, le combat sera mené pour ‘’faciliter la libre circulation des artistes, résoudre les problèmes de droits d’auteurs que les artistes ne comprennent pas toujours'', tout en ignorant les procédures y afférentes.