Au moment où le Mali craint une propagation de l’épidémie Ebola qui a fait de nouveaux morts dans le pays, le Sénégal a renforcé le contrôle au niveau de ses zones frontalières.
L’épidémie hémorragique à virus Ebola qui a fini par s’infiltrer au Mali ne laisse pas de marbre les autorités sénégalaises. Trois décès dus à Ebola ont été enregistrés dans le pays d’IBK et ‘’plus de 250 personnes sont sous surveillance’’. Une situation qui pousse le Sénégal à renforcer le contrôle au niveau de toutes ses zones frontalières. Même si la fermeture des frontières n’est pas à l’ordre du jour, les autorités restent toujours vigilantes.
‘’Nous avions déjà renforcé notre dispositif sanitaire à tous les niveaux, même au niveau des frontières. Mais là, nous sommes en train de monter en puissance. L’équipe de Tambacounda, de Kidira, de même que les régions de la zone sud ont leur plan de riposte qui intègre le plan national. Des appuis considérables ont été déployés. Nous avons pu mobiliser de manière exceptionnelle du personnel exclusivement réservé à la lutte contre l’épidémie’’, a dit le directeur général de la santé Pape Amadou Diack, au cours de la randonnée pédestre organisée hier par le Ministère de la Santé et Africaire, pour lutter contre le virus Ebola.
Selon lui, on n’est pas à un niveau de risque zéro, mais ’’nous sommes vigilants. Les forces de sécurité sont mobilisées, les responsables et le personnel de santé le sont aussi, ainsi que les travailleurs des ports et aéroports. Bref, tout le monde est mobilisé. C’est un travail d’équipe’’, a-t-il soutenu.
En plus du renforcement des zones frontalières, l’on note la création du centre des opérations d’urgences, une structure exclusivement réservée à la lutte contre Ebola, et qui va aider à consolider le travail déjà fait, à en croire le Dr Diack.
‘’La structure est logée au niveau du Ministère de la Santé ; elle a été créée au courant du mois d’octobre et va jouer sa partition à l’instar des autres structures et acteurs concernés par la lutte contre l’épidémie. Elle a du personnel et des moyens pour raffermir le travail’’, a souligné le directeur général de la santé.
De son côté, le responsable des programmes d’Africaire Gorgui Sène Diallo a mis l’accent sur la sensibilisation. A l’en croire, les Sénégalais ont commencé à baisser les bras, d’où le sens de la campagne pour intégrer la communauté dans la vigilance. ‘La maladie est là, nous ne devons pas baisser notre vigilance jusqu’à ce qu’elle soit maîtrisée. Il ne faut pas que les gens dorment sur leurs lauriers, personne n’est à l’abri. Il faut que tout le monde continue la mobilisation. Les efforts de prévention à l’échelle individuelle et collective doivent continuer’’, a-t-il conseillé.