Endettées à hauteur de 250 milliards de FCfa, les Industries chimiques du Sénégal (Ics) ont versé à leurs créanciers 150 milliards, de 2008 au 30 juin 2013, a révélé, hier, le directeur général de l’entreprise, Alassane Diallo.
A l’occasion d’une visite du ministre de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, le directeur général des Industries chimiques du Sénégal (Ics), Alassane Diallo, a fait savoir que l’entreprise qui doit une dette de 250 milliards de FCfa a déjà versé à ses créanciers, 150 milliards de 2008 au 30 juin 2013. M. Diallo, évoquant les difficultés de l’entreprise, les a qualifiés de « conjoncturelles ». Cependant, il espère que les Ics « devraient voir le bout du tunnel dans les trois mois à venir ». « Cette dette, il fallait la rembourser. Et comme vous le savez, il n’y a pas une seule société, je ne dis pas seulement au Sénégal mais dans la zone Uemoa, qui soit dans cette situation. Nous sommes donc dans une phase qui fait que nous ne sommes pas à l’aise financièrement, mais cela devrait être derrière nous dans les trois mois à venir, ce qui permettra à la société de retrouver sa stabilité ».
Les problèmes de l’entreprise, selon son patron, sont accentués par « un déficit de production d’un peu plus de 40 % dû à une panne survenue en janvier d’une de nos chaudières dans le site même de Darou Khoudoss, occasionnant ainsi un arrêt d’une de nos usines pendant plusieurs mois et qui n’a redémarré qu’en en fin juillet 2013 ». Ainsi, avec cette perte de 40 % de la production qui a eu un impact sur la trésorerie et engendré d’autres problèmes, la direction des Ics « gère tout cela tout en tenant en compte le passif causé par cette perte ». « Il n’y a pas péril en la demeure, les salaires sont payés et tous les contrats respectés. Nous pensons que d’ici les prochains mois, tout devrait rentrer dans l’ordre », avance Alassane Diallo. Toutefois, il faut dire que les activités sont au ralenti. Car, la production de l’usine est passée de 6000 tonnes par jour, à 1200 tonnes au quotidien aujourd’hui.
Pour autant, le ministre Aly Ngouille Ndiaye a tenu le pari d’examiner, en rapport avec la direction et les travailleurs des Ics, les voies et moyens de sauver cette grande société, important maillon de l’industrie minière au Sénégal.