Les producteurs, les importateurs d’oignons et le ministère du Commerce, de l’Entreprenariat et du Secteur informel, se sont réunis hier, à l’Agence de régulation des marchés, autour de la problématique de l’oignon. Il était question, selon les 3 parties, de préparer la prochaine campagne de commercialisation de l’oignon.
Pour préparer cette campagne qui s’approche, le gouvernement a pris la décision de geler les importations d’oignon. Et cela, à partir du mois de février. Mais, en attendant le démarrage de cette campagne, où la production locale va commencer à être disponible sur le marché, à partir de la deuxième quinzaine du mois de février, l’État a fixé un quota pour l’importation de 10.000 tonnes à partir de janvier.
‘’Depuis le mois d’octobre, on surveille le marché de l’oignon. Cette fois-ci, on a pris la décision d’attribuer, pour le mois de janvier, un quota de 10.000 tonnes suivant les parts de marché de chaque importateur. C’est un engagement pris depuis l’année passée et on a respecté l’engagement en service avec tous les sous-secteurs concernés’’, a soutenu, hier, le directeur général de l’Agence de régulation des marchés (ARM), Amadou Abdoul Sy, à l’issue de la rencontre.
Selon M. Sy, cette décision du gouvernement vise à faciliter aux producteurs locaux l’écoulement de leurs productions. ‘’Depuis l’ouverture du marché au mois d’août, il y a eu à peu près 80.000 tonnes importées ; ce qui représente une moyenne mensuelle de près de 16.000 tonnes, or la consommation du Sénégal est de 15.000 tonnes.
La production locale a toujours assuré l'approvisionnement du marché local durant la période du mois de février au mois d’août. Cette année, tout le monde a vu qu’au niveau des surfaces emblavées, il y a eu des augmentations de plus de 1000 hectares dans la vallée mais aussi une augmentation dans les Niayes’’, poursuit, M. Sy.
En outre, pour la campagne de cette année, 200.000 tonnes sont attendues dans la vallée du fleuve Sénégal, selon les estimations faites par le DG de l’ARM. Il s’y ajoute la production dans la zone des Niayes où les surfaces emblavées ont connu une augmentation pour cette année.
Même si les producteurs applaudissent cette mesure prise par les autorités, cela n’est pas du goût des importateurs. Mais, le porte-parole de ces derniers, Doudou Cissé, si le gouvernement leur interdit d’importer pendant 7 mois, les producteurs locaux doivent vendre leurs productions aux importateurs.