Intégration tardive dans la fonction publique, lenteur dans la formation diplômante, discrimination dans l’allocation des indemnités, refus de dialogue, mépris, etc. la liste de griefs que le Cadre unitaire des syndicats d’enseignants du moyen-secondaire (CUSEMS) a à l’encontre du gouvernement est élastique. D’où le dépôt d’un préavis de grève depuis le 12 de ce mois.
Un syndicat sur le pied de guerre. Un préavis de grève déjà déposé le 12 novembre passé. Le Cadre unitaire des syndicats d’enseignants du moyen-secondaire (CUSEMS) section Ablaye Ndoye semble convaincu qu’il ne reste que la confrontation pour obtenir gain de cause face au gouvernement. La raison de cette conviction découle, selon le secrétaire général M. Ndoye, du fait de lenteurs administratives sur un certain nombre de questions qui préoccupent les enseignants. La première est l’acte de reclassement de la mise en solde. Notre interlocuteur dit avoir noté que depuis trois ans, des enseignants attendent d’être intégrés dans la Fonction publique. Et jusqu’ici, rien n’est fait.
La deuxième est relative à la formation diplômante. Des professeurs de maths, de philo, d’arabe et d’économie familiale attendent toujours de suivre une formation afin d’obtenir un diplôme devant relever leur niveau à la fois dans l’aptitude d’enseigner et dans le traitement salarial. ‘’La qualité de l’enseignement dépend de la qualité des enseignants’’, rappelle Ablaye Ndoye qui dit ne pas comprendre les lenteurs.
La troisième préoccupation porte sur les indemnités de logement. Sur ce point, le syndicaliste parle d’une ‘’rupture de légalité’’ de la part du gouvernement. En fait, relève-t-il, dans la Fonction publique, un agent qui a le baccalauréat dispose d’une indemnité de logement de 150 000 F Cfa. La licence+1 équivaut à 200 000 F Cfa. Dans le secteur de l’éducation par contre, l’indemnité est fixée à 60 000 F Cfa, quel que soit le diplôme obtenu. Une situation à laquelle n’échappent même pas les enseignants du supérieur.
Les syndicalistes avaient ainsi demandé à ce que ‘’l’injustice’’ soit corrigée et que les indemnités de chaque pédagogue soient égales à celles d’un fonctionnaire ayant le même niveau d’étude. ‘’Le gouvernement nous avait fait comprendre qu’il mène une étude pour voir comment revaloriser le statut des enseignants. Ainsi, nous devions attendre que l’étude soit bouclée’’, se rappelle encore Ablaye Ndoye. Qui a le sentiment que lui et ses camarades enseignants sont méprisés par le ministre de l’Education nationale. La preuve : ‘’La lettre d’alerte restée sans suite, le mutisme sur le paiement des indemnités de correction à quelques jours de la date limite (le 30 novembre), l’indifférence sur le sort des sortants de la FASTEF’’. Et le cocktail devient explosif !