Le maire de Kaffrine Abdoulaye Wilane a soutenu, samedi à Dakar, que le Sénégal peut relever le défi de la propreté en combinant la création de richesses à l’action de propreté.
‘’Il faut combiner l’action de propreté à la création de richesses, afin de faire en sorte que le pari de la propreté soit relevé’’, a-t-il dit lors de la conférence-exposition organisé par le ministère de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire, à travers l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (UCG).
La rencontre est tenue dans le cadre de la Journée mondiale du recyclage autour du thème: ‘’La valorisation, levier du Programme national de gestion des déchets (PNDG) pour un Sénégal émergent’’.
M. Wilane, qui représentait l’Association des maires du Sénégal, a invité les jeunes, les entrepreneurs, les élus locaux et les forces vives à se mobiliser autour de la gestion et de la valorisation des déchets.
Selon lui, la création d’unités de valorisation des déchets peut améliorer le cadre de vie des populations et lutter contre le chômage. ‘’La salubrité participe à la lutte pour la prévention de certaines pandémies et il faut que tout le monde s’y mette’’, a-t-il ajouté.
Les études menées par l’UCG dans 48 collectivités locales du pays révèlent qu’il existe plus de 1700 sites insalubres. ’’Le Sénégal est assis sur une bombe écologique sociale d’où la mise en place par l’Etat du PNDG’’, a dit le coordonnateur de l'UGC, Ibrahima Diagne.
Il a indiqué que l’Etat ''souhaite, dans le cadre du Programme national de gestion des déchets (PNGD), améliorer le cadre vie et créer de la richesse et des emplois''.
‘’Nous allons mettre en place une plateforme avec les populations, les partenaires, l’Etat, les élus locaux, le secteur privé et la société civile afin d’arriver à une salubrité universelle’’, a-t-il dit.
‘’Il faudra également charger de paradigme en passant de la gestion des déchets à l’économie des déchets et que l’on fasse de ces déchets des produits utiles aux populations, a-t-il déclaré, signalant que l’accent sera mis, désormais, sur l’évolution des infrastructures afin qu’elles dégagent de la valeur ajoutée.
‘’Il faut une approche filière. Il faut que l’on puisse évoluer, passer de la production à une consommation responsable et réduite’’, a-t-il dit.
Selon Ibrahima Diagne, ''le tri des ordures se fera à la source et les sites de relai vont évoluer vers des déchetteries urbaines et industrielles’’.
A cet égard, il a indiqué que les centres de transfert vont devenir des centres de tri et de déchets. ’’Les décharges vont évoluer en écopôles, unités de valorisation et de traitement’’, a-t-il expliqué.