Le directeur général de la fonction publique, Demba Diallo, a effectué, vendredi une ‘’visite d’observation’’ auprès des diplômés de la Faculté des sciences et technologies de l'éducation et de la formation (FASTEF) de Dakaren grève de faim depuis une semaine.
‘’Nous sommes venus rendre visite aux sortants de la FASTEF en grève de la faim depuis 8 jours pour comprendre comment ils appréhendent cette situation et ce qui les a poussés à cette grève’’, a-t-il déclaré à la presse après s’être entretenu avec les responsables des grévistes.
Deux grévistes ont été par le SAMU municipal.
Demba Diallo, qui était accompagné du secrétaire général du ministère de l’Education nationale, Baba Ousseynou Ly, a indiqué que ''l’Etat recrute en fonction des besoins''.
‘’Les lois sur la fonction publique interdisent de recruter pour donner des emplois. Nous partons toujours dés emplois libérés pour ensuite déclarer les possibilités qui permettent de pouvoir à ces postes’’, a expliqué M. Diallo
Selon lui, chaque année la fonction publique fait l’état des besoins en fonction des départs enregistrés que sont la retraite, les démissions ou les décès. ‘’C’est cela que nous rassemblons au niveau de tous les ministères et qui constituera l’emploi’’, a-t-il dit.
Le directeur général de la fonction publique a ajouté que le ministère de l’Education nationale fonctionne aussi de la même manière ou encore sur la base des quotas.
''Une fois les quotas dégagés, expliqué Demba Diallo, il va falloir faire l’état des besoins selon les filières où il y a des manquements comme les mathématiques, l’espagnol ou les sciences physiques. Ensuite viennent d’autres filières où les besoins ne sont pas immédiats’’, a-t-il expliqué.
‘’L’administration étant dynamique, le besoin se fait au fur et à mesure. C’est à ces moments là que l’on donne des emplois à ces gens-là (les diplômes de la FASTEF), a-t-il ajouté, précisant que les postes libérés par les audits sont exceptionnels et entrent dans les quotas à pouvoir.
Le coordonnateur des diplômés de la FASTEF en chômage, Youba Coly, a indiqué pour sa part que des négociations doivent s’ouvrir avec le gouvernement pour trouver des solutions.
‘’Nous attendons qu’ils (les ministères de l’Education et la Fonction publique) nous proposent des solutions concrètes. A ce moment, on va s’ouvrir au collectif pour qu’ensemble nous prenions une décision qui arrange tout le monde’’, a-t-il dit.
Saluant l’acte posé par le gouvernement, Youba Coly a toutefois déclaré que la visite de la délégation envoyée par le Premier ministre ''ne règle le problème’’