L'Agence nationale pour l'emploi des jeunes (ANEJ) vient de publier son rapport d'activités 2013. Quand Macky Sall prévoit la suppression de la pléthore des structures pour la promotion de l'emploi des jeunes dans notre pays, l'ANEJ dresse un bilan ''satisfaisant'' : 4614 jeunes ont bénéficié de ses services, au cours de l’année 2013.
En 2013, l'ANEJ a réussi à tirer son épingle du jeu, si l'on se fie à son dernier rapport d'activités. Il s'appuie sur des chiffres qui traduisent les multiples efforts consentis, en vue de permettre aux jeunes de s'insérer dans le marché de l'emploi.
Selon le rapport, ''au cours de l’année 2013, l'ANEJ a reçu et déposé 460 dossiers de demande d’emploi pour garçons et filles : au niveau national, 233 jeunes ont été placés dont : 132 contrats de stage, 49 contrats à durée déterminée (CDD), 1 contrat à durée indéterminée (CDI) ; sur des contrats de prestation dans une campagne de promotion à l’International, 51 jeunes sont placés dont (35) en France dans le cadre du projet 'dispositif jeunes professionnels', pour la restauration (migration circulaire) et 16 dans le cadre du contrat avec AL SAIF transport du Royaume d’Arabie Saoudite. 23 dossiers sont envoyés et 19 sont retenus à la Direction de l’Emploi, pour une insertion dans le cadre de la Convention État/Employeurs''.
En dehors de ce volet, ce sont au total 4616 jeunes qui ont pu profiter des services de cette structure, avec 1655 qui ont bénéficié de l'animation économique, contre 1563 pour l'élaboration des plans d'affaires et 936 pour les sessions de formation.
Sur le plan de la formation en entrepreneuriat, qui a comme objectif majeur de faciliter l'insertion des jeunes comme travailleurs indépendants, ''422 jeunes filles et garçons ont été formés en leadership, en management des organisations de jeunesse et en entrepreneuriat. Ces formations ont eu lieu à Dakar et dans les autres régions du Sénégal. Quant aux sessions de formation en techniques de recherche d’emploi (tre), ''en 2013, 514 jeunes filles et garçons ont été formés en tre dont 93 en formation groupée et 421 en entretien individuel.''
Les écueils
Toutefois, note le rapport, des difficultés ont plombé l'envol de La structure. ''L’insuffisance des moyens financiers, humains et matériels dont dispose l'ANEJ par rapport à l’immensité de sa mission de service public de l’emploi des jeunes est à l'origine de sa faiblesse institutionnelle. Elle ne dispose pas de prérogatives institutionnelles et/ou financières lui permettant d’assumer son leadership dans le domaine de l’emploi des jeunes au Sénégal'', indique le rapport.
Outre cet aspect, le rapport relève l'absence d’antennes fonctionnelles dans les régions et départements autres que Dakar, la panne du bus de l’emploi qui permettait d’offrir des services de proximité aux jeunes des autres régions et une absence de ressources pour le financement des activités traditionnelles (animation économique, formation, appui conseil)''.
Se projetant dans l'avenir, l'ANEJ prévoit pour 2014 de poursuivre, entre autres, l’offre de services traditionnels pour l’emploi des jeunes (animation économique, formation, placement, appui conseil et accompagnement vers l’emploi salarié et l’auto-emploi) et la mise en œuvre des projets/programmes spécifiques dont ''l'initiative pour l’accès des jeunes aux TIC contre la fracture numérique et en faveur de la création d’emplois''.