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Enquête Plus N° 1023 du 13/11/2014

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Mercredis de l’Harmattan: La survie de la SAR et celle des nationaux passée au peigne fin
Publié le vendredi 14 novembre 2014   |  Enquête Plus


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© Autre presse par DR
Pour avoir vendu de l`eau à la Sar : ACL chassée du Sénégal


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Les problèmes de la société africaine de raffinage étaient au cœur de la première séance des ‘’Mercredis de l'Harmattan’’, un concept lancé par la maison d'édition Harmattan Sénégal qui se veut un cadre de débats entre experts sur les problématiques actuelles du pays.

Des lobbies sont-ils derrière les difficultés que traverse la société africaine de raffinage (SAR) ? Créée en 1963 pour remédier aux carences énergétiques du Sénégal dans le secteur pétrolifère, elle est régulièrement secouée par des problèmes. La présidente de l'amicale des cadres de cette société, Maïmouna Diagne, a affirmé : ‘’c'est en 2006, que nous avons commencé la traversée du désert. Une année après, nous étions confrontés à un endettement. Mais ceux qui disent que la structure n'assure aucune rentabilité et que les investissements ne sont pas sûrs, veulent juste être présents en éliminant la raffinerie. Sa survie est celle des nationaux. Nous avons un combat qui est extrêmement stratégique pour le Sénégal’’. Un constat qu’elle a fait dans le cadre de son intervention sur le thème ‘’ la place des nationaux dans le secteur du pétrole au Sénégal’’, tenu hier, dans les locaux de Harmattan Sénégal.
Avant la libéralisation de ce secteur par la loi 98-31 du 14 avril 1998, les grandes entreprises étrangères, les majors, dominaient le marché sénégalais. Depuis, 30 sociétés nationales opèrent sur le marché avec des parts qui se sont considérablement accrus, atteignant 37 % pour la période 2005-2012. Le directeur de Mac Petroleum Services souligne toutefois quelques difficultés. ‘’Le foncier est un des problèmes majeurs, puisque l'essentiel des stations se trouvent à Dakar alors que les terrains y sont chers. Les majors ont les moyens d'en acheter, mais les entreprises nationales sont obligées d'aller à l'intérieur du pays ‘’, souligne Ameth Guissé, qui estime toutefois que les obstacles sont naturelles à cause de la concurrence. Les sociétés sont confrontées à l'étroitesse des marges, aux chocs pétroliers extérieurs, à l'endettement et à l'approvisionnement irrégulier qui oblige les autorités à délivrer des autorisations d'importation aux majors.
La volonté politique est esquissée par M. Guissé comme une solution durable à cette question, comme cela a été le cas en 2006, où l’État avait acheté des actions des traders pour éviter la désagrégation de la SAR. ‘’L’État doit veiller à la régulation du marché‘’, préconise le directeur du Mac Petroleum. Pour la présidente des cadres de la SAR, les investissements, la modernisation, l'extension, le partenariat sont les clefs pour remettre la société sur les rails. Elle souligne en outre que ‘’la ponctualité des livraisons de brut constitue plus une priorité qu'un quai de bateaux qui va acheminer le produit fini, signant ainsi l'arrêt de mort de la raffinerie‘’. Les annonces des récentes découvertes de gisements pétroliers sont des perspectives réjouissantes pour les acteurs du secteur pétrole, mais, rappelle M. Guissé : ‘’nous appelons à un encadrement du secteur de manière générale’’.

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