Le processus de modernisation entamé par les nouvelles autorités risque d’entraîner un manque à gagner énorme à l’État du Sénégal. Dans cette option de modernisation, le gouvernement du Sénégal a lancé la réforme du Code général des douanes, mais surtout la réforme du Code général des impôts et domaines’’. Selon le ministre de l’Économie et des Finances, Amadou Ba, qui faisait face aux parlementaires, ‘’l’application du nouveau Code général des impôts va induire quelques manques à gagner’’.
‘’Aujourd’hui, en termes de perte de recettes voulue par l’État, ce matin les services me disaient que c’était près de 80 milliards de perte de recettes induite par le nouveau code général des impôts’’, a-t-il évoqué. Cependant, précise-t-il, ce chiffre n’est pas encore définitif, mais à partir du 31 décembre, il pourra donner de manière transparente les chiffres exacts.
Ces pertes de recettes s’expliquent, selon le ministre, ‘’rien que pour l’impôt sur les salaires, c’est 40 milliards que le gouvernement a injectés en termes de pouvoir d’achat’’. Il s’y ajoute, dans cette réforme qui risque de valoir 80 milliards de perte de recettes, poursuit-il, l’enlèvement du précompte sur la TVA qui a permis de donner aux entreprises 20 milliards. Pour les revenus sur l’immobilier, le dernier sur la liste évoquée par Amadou Ba, ‘’les taux de droits d’enregistrement passent de 15 à 10%’’.
Et l’impôt de distribution passe de 6 paiements à 2 deux paiements dans l’année : janvier et juin pour solder’’. ‘’C’est donc tout à fait normal de perdre des recettes, mais c’était voulu. C’était un coût qu’il fallait payer. C’est une réforme où tout le monde a gagné mais, naturellement, c’est un coût énorme pour l’État’’, conclut-il.