L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) va adopter une nouvelle orientation stratégique centrée sur ‘’le développement économique et social et l’engagement civique’’, en introduisant les stratégies du Programme des nations unies pour le développement, dans les deux prochaines années, a souligné, mercredi à Dakar, Penda Mbow, ministre représentante personnelle du chef de l’Etat auprès de l’OIF.
‘’Nous allons vers un changement de paradigme, une nouvelle orientation de l’organisation qui rencontre aussi la nouvelle stratégie Jeunesse du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) qui se fonde sur le développement économique et social, consacré à l’emploi des jeunes, l’engagement civique et la participation de même que le renforcement dans la résilience’’, a-t-elle dit.
Mme Mbow s’exprimait lors du panel de haut niveau co-organisé par le PNUD et le comité scientifique préparatoire du XV-ème sommet de la Francophonie qui s'ouvre à Dakar le 29 novembre.
L’atelier s’est déroulé autour du thème: ‘’nouvel agenda pour le développement dans l’espace francophone : quelles stratégies pour l’inclusion et la participation des jeunes et des femmes ? ‘’.
Selon Penda Mbow, cette nouvelle orientation va permettre d’aller vers ‘’un nouvel humanisme’’ basé sur l’engagement civique pour répondre à la demande sociale, malgré la rareté des ressources.
‘’Nous allons vers un nouvel humanisme. Vu la rareté des ressources, la pression démographique ou bien les transformations qui vont suivre, le monde aura de plus en plus de difficultés à faire face à la demande et seul un engagement pourra arriver à bout de toutes ces crises multi-dimensionnelles que nous sommes en train de vivre’’, a-t-elle expliqué.
Elle a aussi indiqué que l’OIF va adopter, au cours du sommet de Dakar, ‘’sa stratégie jeunesse 2015-2022’’. Et cette stratégie qui s’intitule +la jeunesse notre atout majeur+ occupera, a-t-elle dit, une place importante’’, dans les deux prochaines années.
Mme Mbow a aussi invité les panélistes à réfléchir sur les thématiques concernant la place des femmes et leur situation dans l’espace de la Francophonie, relevant ''des disparités’’ en son sein.
‘’Dans certains pays, les droits des femmes sont respectés, et il y a une reconnaissance de ces droits, mais dans d’autres, il n’y a pas véritablement d’acquis et il faut que les femmes continuent à lutter pour la reconnaissance de leurs droits les plus élémentaires’’, a-t-elle affirmé.
Pour sa part, Bintou Djibo, représentant résident du PNUD, a signalé la ‘’parfaite cohérence'' de ce panel avec le thème prochain sommet de la Francophonie: ‘’femmes et jeunes en Francophonie : vecteurs de paix et acteurs de développement’’.
Selon elle, c’est ‘’grâce à une vision commune’’ que les Nations unies et la Francophonie sont ‘’amenées ainsi à réfléchir conjointement sur les meilleurs moyens de mettre en avance les jeunes et les femmes, qui, bien qu’étant marginalisés, représentent paradoxalement deux acteurs majeurs du développement et de la stabilité au sein des sociétés’’.
El Hadj Hamidou Kassé, le président du comité scientifique préparatoire du XV-ème sommet de la Francophonie, a estimé que ''l’inclusion des jeunes et des femmes dans les secteurs de développement peut engendrer une société meilleure''.
‘’Les jeunes et les femmes représentent des forces montantes, des acteurs essentiels et des opérateurs de mutations et de progrès avec un potentiel extraordinaire qui peut servir à faire bouger la société et à accélérer le rythme vers une société ou un monde où les uns et les autres trouveront plus de plaisir à vivre’’, a-t-il argumenté.