Les journalistes doivent s’impliquer et ''faire preuve davantage de responsabilité'' dans le traitement des informations au sujet de l’épidémie Ebola, selon Ilan Moss, chargé de communication à Drugs for Neglected Diseases initiative (DNDI), une organisation indépendante de recherche qui travaille dans le développement de médicaments sur les maladies tropicales négligées.
''Retenez cependant que vous n’informez pas vos sources mais vos lecteurs qui sont vos clients. C’est donc à vous de surveiller leur prévention en passant le message des autorités sanitaires nationales et internationales. Il faut avoir de très bonnes sources. Il faut profiter de votre fiabilité pour faire passer le message’’, a-t-il dit, mercredi, à des journalistes tchadiens et sénégalais.
Ilan Moss intervenait depuis Paris (France) lors d’une vidéoconférence organisée entre Dakar et Ndjamena par le Service régional américain d’appui aux ambassades francophones.
Le thème de cette rencontre était : ‘’Comment couvrir une crise de santé publique en tant que journaliste généraliste ?’’.
Evoquant un ‘‘pic médiatique dû à Ebola et jamais relevé aux Etats-Unis depuis les années 80’’, Ilan Moss a plaidé pour une couverture médiatique adaptée face à cette crise sanitaire que constitue Ebola.
‘‘Les informations acquises de vos sources vous sont très souvent données en des termes techniques. Il faut donc rendre ces informations au grand public, c’est-à-dire, accessibles à tous par la simplicité et la généralité du langage’’, a dit M. Moss.
‘‘Aussi, a-t-il ajouté, il faut respecter la confidentialité des patients examinés ou atteints lorsqu’un cas est signalé. Il faut travailler à éviter la stigmatisation des malades et des étrangers provenant des pays touchés, en faisant une fois de plus attention au langage et aux mots utilisés’’.
Ilan Moss a salué la façon dont le Sénégal a mené sa campagne d’information et de communication autour de l’épidémie Ebola.
‘‘Le Sénégal a eu de très bonnes notes attribuées par l’Organisation mondiale de la santé sur ses campagnes de communication liée à Ebola. C’est une bonne chose qu’il faudrait maintenir’’, a-t-il dit.