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Sud Quotidien N° du 31/12/2013

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L’Etat gèle à dix mille tonnes en janvier
Publié le mardi 31 decembre 2013   |  Sud Quotidien


Des
© Autre presse par DR
Des oignons rosés.


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En prélude à la compagne de commercialisation de l’oignon local, l’Etat a arrêté le quota d’importation à dix mille tonnes pour le mois de janvier avant le gel. Cette décision a été rendue publique hier, lundi, à la sortie d’une réunion par le directeur de l’Agence de Régulation des Marchés(Arm).

Une rencontre tenue dans les locaux-mêmes de l’Agence de Régulation des Marchés (Arm) et à laquelle ont pris part près de 46 acteurs de la filière oignon (producteurs, importateurs, commerçants, associations consuméristes). A l’issue de la réunion, le directeur de l’Arm fait part de la décision des autorités de geler les importations d’oignon, dans le cadre de la campagne de commercialisation de l’oignon local. A partir du premier janvier prochain, seules dix mille tonnes d’oignon seront ainsi autorisées à être déchargées au port de Dakar.

Pour Amadou Abdoul Sy, cet arrêté traduit le respect d’un engagement pris par le Ministère du Commerce et par l’ensemble de l’administration du commerce pour réguler le marché de l’oignon à partir du mois d’octobre 2013. «On surveille le marché de l’oignon depuis le mois d’octobre et cette fois-ci, on a pris la décision pour le mois de janvier 2014 d’attribuer un quota de dix mille tonnes suivant les parts de marché de chaque importateur », a-t-il indiqué. Et d’jouter que «C’est un engagement pris depuis l’année dernière et maintenant on le respecte en relation avec l’ensemble des services administratifs concernés et les acteurs impliqués. »

Du coté des producteurs, on se félicite de cette décision qui tend à renforcer la production locale. Promettant de tout mettre œuvre pour commencer à alimenter le marché dès le 5 février, les représentants des producteurs de la Vallée et celui de Gandiol demandent aux autorités de respecter cet engagement prise pour éviter la concurrence « déloyale » de l’oignon importé. Du côté des importateurs, Doudou Cisse salue pourtnt cette décision « au nom de l’intérêt national ». Cependant, ils ont demandé aux autorités, lors de cette rencontre, « l’allègement des procédures administratives au niveau du port pour faciliter la mise en circulation rapide de ces dix tonnes, pour ne pas impacter l’arrivée des oignons locaux ».

L’ARM rassure

Précisant que les dix mille tonnes seront réparties entre les cinquante importateurs qui s’activent suivant la part du marché de chacun, le directeur de l’Agence de Régulation des Marchés a indiqué que cette décision vise aussi à mieux préparer le terrain à la production locale dont les premières récoltes sont attendues dans le courant de la deuxième quinzaine du mois de février prochain.

Interpellé sur les risques d’une rupture de stock du fait du retard dans la disponibilité de la production locale mais aussi de la célébration du Gamou, Amadou Abdoul Sy affiche son optimisme et rassure : «Nous allons surveiller l’évolution du marché. Il y aura des agents de l’Arm, de la direction du commerce intérieur et de la douane sur le terrain pour collecter les informations sur la disponibilité du stock. Et chaque semaine, nous allons évaluer toutes les informations collectées pour voir s’il y a lieu de réajuster les prévisions».

Et d’ajouter que «La production locale a toujours assuré le ravitaillement du marché durant la période allant du mois de février au mois d’août. Cette année, il y a une augmentation de la surface emblavée de plus de mille ha dans la vallée du fleuve et dans les Niayes. A cela, il faut aussi ajouter les efforts consentis par l’administration du commerce qui a réceptionné de nouveaux magasins de stockage de la production et la formation des producteurs dans la gestion des stocks », assure-t-il.

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