Le Premier ministre, Mouhammad Boun Abdallah Dionne, passe son grand oral, Déclaration de politique de générale (Dpg), demain mardi devant l’Assemblée nationale pour décliner les orientations du gouvernement. Le secteur de l’Education affiche d’ores et déjà ses priorités aux lendemains des Assises et des Concertations sur l’Enseignement supérieur. La Certification des enseignants dans le primaire ainsi que son redéploiement, le ratio élève-manuel les déficits budgétaires des universités publiques persistants, le respect du protocole d’accord constituent entre autres problèmes qui hypothèquent l’avenir d’une éducation loin d’être sur les rails de l’excellence.
Le premier ministre passe à l’Hémicycle demain mardi pour effectuer la traditionnelle Déclaration de politique générale (Dpg). Un moment fort marqué par des débats et de contradictions où Mouhammad Boun Abdallah Dionne devra présenter les urgences de l’heure. Le secteur de l’Education qui revêt un cachet particulier dans ce grand oral, bat toujours de l’aile en dépit des Assises et des Concertations sur l’Enseignement supérieur assorties de recommandations. La Certification des enseignants dans le primaire ainsi que le redéploiement du personnel éducatif, le ratio faible élève-manuel, les déficits budgétaires des universités publiques persistants, constituent entre autres problèmes qui hypothèquent l’avenir d’une éducation loin d’être sur les rails de l’excellence.
En attendant des actes forts allant dans le sens d’une amélioration de la qualité des enseignements et apprentissages, les manquements persistent dans le système de management du secteur. Il s’agit du non-respect du quantum horaire, la baisse des taux de réussite des examens en deçà des objectifs fixés, le faible Taux brut de préscolarisation. Et ce malgré le démarrage effectif du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet) sur l’Education et la Formation (Ef). L’accroissement des efforts s’impose si l’on sait que les conditions de travail dans les écoles dont exécrables, l’indisponibilité des manuels scolaires et la politique d’extension des cantines scolaires qui bat de l’aile surtout dans les zones les plus défavorisées.
Sous un autre registre, les 42 931 enseignants du niveau primaire public, ils sont 47% ne possèdent pas de diplôme, soit parce que l’information sur le diplôme professionnel n’a pas été collectée, soit parce qu’elle n’a pas été rapportée. Et 27% des enseignants du niveau primaire public possèdent un Certificat d’aptitudes pédagogiques (Cap) au même moment 25 % ont un Certificat élémentaire d’aptitudes pédagogiques (Ceap).
C’est le rapport de l’Observatoire démographique et statistique de l’espace francophone (Odsef) sur la croissance démographique et Omd qui l’a fait savoir.
Pour mettre l’école publique sénégalaise sur les rails de l’excellence, M. Zoumarou soutient que les attentes doivent tourner autour du respect des accords signés dans le protocole d’accord signé le 17 février dernier par le gouvernement pour une stabilité du système éducatif. Aussi, il invite le chef de gouvernement à la mise en œuvre des recommandations des Assises ».
La Déclaration de politique générale coïncide aussi aux examens des étudiants dans les universités publiques qui avaient fermé les amphithéâtres depuis le mois d’aout. L’enseignement supérieur continue toujours de subir une crise profonde, obligeant les établissements à fonctionner pendant toute l’année pour essayer de rattraper le temps perdu. A cela s’ajoute la mauvaise situation financière des universités, le déficit criant de professeurs. L’université qui compte plus de 80 000 étudiants a une capacité d’accueil de 23 423 avec 217 d’infrastructures disponibles, alors que le nombre d’enseignants chercheurs est loin d’attendre les normes de standards internationaux.
Face à cette situation déplorable, la coordination du Syndicat autonome de l’enseignement du supérieur (Saes) de Dakar a décidé de respecter les charges statutaires conformément aux articles 2, 3 et 4, et suivants de la loi 81-59. C’est dire que désormais les professeurs de rang A et les maîtres assistants sont invités à faire respectivement 5 heures et 7 heures de cours par semaine.