Les commentaires du chef de l’Etat, Macky Sall, concernant plusieurs sujets d'actualité, dont le prochain Sommet de la Francophonie et la crise au Burkina Faso, font la une de nombreux quotidiens parvenus lundi à l'APS.
Le président de la République, invité de "la Table de la presse", une initiative du journaliste Issa Sall, a profité de cette tribune "pour commenter les sujets brûlants de l'actualité sénégalaise comme le Sommet de la Francophonie, la marche annoncée du PDS, etc.", rapporte L'Observateur.
"On ne laissera pas perturber le Sommet de la Francophonie", assure le président de la République, justifiant la décision des autorités d'interdire la marche que Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) comptait organiser le 21 novembre, à une semaine de la tenue de cette rencontre internationale prévue fin octobre (29-30) à Dakar.
"Il faut créer les conditions optimales de sécurité pour la bonne tenue de ce Sommet", argumente Macky Sall dans les colonnes de L'As. "Même si c'est au nom de la liberté, affirme-t-il dans des propos rapportés par le même journal, nous n'accepterons pas cette marche du PDS".
"Après le Sommet, ils (les responsables du PDS) pourront marcher comme ils le veulent", a poursuivi le président de la République, cité par le même journal. "Macky corse la note du gouverneur de Dakar", renchérit Le Populaire, rapportant à son tour quasiment les mêmes déclarations de Macky Sall.
"Aujourd’hui, les forces de l'ordre sont en vitesse de croisière pour la sécurisation du pays. Croyez-vous que nous allons concentrer tous nos efforts à faire du maintien de l'ordre, à gérer des manifestations politiciennes ?", s'interroge-t-il.
"Le moment est très sensible pour des manifs", signale le président de la République à la Une du quotidien La Tribune. Selon lui, à la limite, son prédécesseur, Abdoulaye Wade, "peut faire tout ce qu'il veut, mais pas les autres" responsables du PDS.
Macky Sall a également évoqué avec ses interlocuteurs d'autres sujets tels que la maladie Ebola, avec la décision de la CEDEAO appelant ses pays membres à ouvrir leurs frontières fermées du fait de cette maladie.
Conformément à cette recommandation de l'organisation sous-régionale, le président de la République a annoncé la réouverture des frontières sénégalaises avec la Guinée, fermées à cause de l'épidémie Ebola, sans donner de délai.
Macky Sall a également donné les "raisons" de son engagement au Burkina Faso, à la faveur de sa nomination comme président du Groupe de contact de la Cédéao sur la crise politique prévalant dans ce pays. "Nous allons faciliter et assumer au nom de la CEDEAO le processus de dialogue pour revenir à la normale", a-t-il déclaré, cité par L'Observateur.