Dakar - Des éléments de la section de recherches de la gendarmerie de Colobane (périphérie de Dakar) ont interpelé, lundi, Sidy Lamine Niasse, président-directeur général (PDG) du groupe de presse Walfadjri (privé).
Des sources proches du mis en cause soulignent qu'il a affirmé n'avoir nullement l'intention de répondre aux questions des enquêteurs sur ce dossier qui est purement politique.
Il avait été convoqué vendredi dernier pour des propos qu'il a tenus dans une bande-annonce de l'émission "Sortie" que la radio-télévision Walfadjri devait diffuser dimanche. Dans ces propos, il déclare détenir ''des preuves d'enrichissement illicite'' du président de la République, Macky Sall.
Interrogé par la presse à sa sortie de la Gendarmerie de Colobane (périphérie du centre-ville) où il devait être entendu, Sidy Lamine Niasse s'est montré plus ou moins surpris par l'attitude gendarmes, ajoutant qu'il était venu ‘'avec des preuves'' destinées à étayer les propos pour lesquels il avait été convoqué.
Sidy Lamine Niasse taxe le chef de l'Etat de ‘'Monsieur flou'' et de ‘'Monsieur acharnement'' avant de l'accuser de s'être ‘'enrichi illicitement'' sur le dos des ‘' badolo'' (pauvres) sénégalais.
Il a ajouté que le président de l'Assemblée nationale, Moustapha Niasse, pouvait bien témoigner au sujet de cette richesse illicite du président Macky Sall.
Devant la presse qui l'attendait au sortir de la Section de recherches de la gendarmerie, le patron du Groupe de presse Walfadjri est revenu sur cette dernière accusation formulée contre le chef de l'Etat pour la répéter à plusieurs reprises avant d'ajouter qu'il avait en mains les preuves qui l'autorise à faire de pareilles affirmations.
Sa déclaration a provoqué une série de réactions dans le camp présidentiel et dans l'opposition, chez les familles religieuses, notamment les mourides et dans la communauté chrétienne. La communauté mouride est fâchée contre M. Niasse qui se compare à son fondateur, Cheikh Ahmadou Bamba, tandis que les chrétiens lui en veulent après qu'il a demandé au Cardinal Théodore Adrien Sarr d'aller travailler au lieu d'inciter les jeunes au travail.