A moins d'un jour de la fin de l'année 2013, la douzième législature est appelée au cours de sa séance plénière de ce jour, lundi 30 décembre, à examiner et voter la seconde loi de finance rectificative de la dite année. Quelque 37, 5 milliards de recettes enregistrées dans divers secteurs vont être ainsi distribués, avec l'onction de l'Assemblée nationale, vers les nouveaux besoins prioritaires identifiés par l'Etat. L'éducation se taillerait, selon certaines indiscrétions, la part du lion avec des crédits de l'ordre de 12 milliards de F Cfa.
Bis répétita pour une loi de finance rectificative à l’Assemblée nationale au cours de la même année 2013. C’est en effet aujourd’hui, lundi 30 décembre, que les députés sont convoqués en plénière pour examiner la seconde loi rectificative présentée par le régime de Macky Sall devant l’hémicycle, à moins d’un semestre de législature.
Après le vote par les parlementaires de la première loi de finance rectificative, le vendredi 28 juin 2013, les membres de l’hémicycle sont convoqués pour l’adoption d’une autre loi en la matière. Laquelle s’élève en gros à des recettes de l’ordre de 37,5 milliards de F Cfa. Ces sommes ont été encaissées, note-on, au titre de quote-part de l’Etat sur la plus-value de cession active et d’occupation par la Sonacos (2,5 milliards), de la redevance versée par Dubaï Port World au titre de ticket d’entrée pour la concession du terminal à conteneurs du Port (24 milliards). Mais également des 11 milliards représentant le complément versé au cours de l’année 2013 au titre de la redevance Millicom, bénéficiaire de la deuxième licence de téléphonie mobile.
La seconde loi de finance rectificative intervient pour permettre aux autorités en place de combler les nouveaux besoins prioritaires identifiés dans la gestion des secteurs de développement économique et social. Dans la redistribution de ces nouvelles recettes, à travers la seconde loi de finance rectificative, le secteur de l’éducation se taillerait la part du lion, selon certaines informations. En effet, sur les 37,5 milliards de recettes enregistrés, des crédits de l’ordre de 12,115 milliards seraient destinés aux bourses et allocations scolaires, voire au fonctionnement de l’Université de Dakar et du Coud. Il est aussi prévu, dans la loi que les députés examinent ce jour, d’appuyer les collectivités locales à hauteur de 1,5 milliards pour le ramassage des ordures.
A noter qu’une première loi de finance rectificative 2013 a été votée au mois de juin dernier. Elle avait été arrêtée à la somme 2.527,03 milliards de francs. Macky Sall, Abdoul Mbaye (alors Premier ministre) et Mankeur Ndiaye y avaient décroché le gros lot, avec des hausses sensibles du budget de fonctionnement de la Présidence, de la Primature et du ministère des Affaires étrangères.
Rendant compte de ces augmentations de budget, le ministre de l’Economie et des finances d’alors avait notamment dit que « La hausse du budget de fonctionnement de la Présidence est justifiée par les inscriptions budgétaires destinées à prendre en charge l’organisation de la Francophonie, les crédits de 5 milliards alloués à la Délégation à la solidarité nationale pour les bourses familiales ».
Qui plus est, Amadou Kâne avait fait savoir que « La hausse du budget de la Primature est liée aux dépenses nécessaires pour les archives et la tenue des conseils des ministres décentralisés. Et les crédits supplémentaires alloués au ministère des Affaires étrangères servent à faire face à la dégradation des édifices et résidences des missions diplomatiques et rendre attrayante la diplomatie dans les pays voisins ».