Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a demandé aux enseignants de se mobiliser pour libérer leurs concitoyens de l’analphabétisme. Il présidait, samedi dernier, la cérémonie d’ouverture de la Journée mondiale des enseignements.
Le ministre Mary Teuw Niane a exhorté les enseignants à s’engager dans la lutte contre l’analphabétisme dans notre pays. « Nous ne sommes pas seulement des salariés, nous sommes des citoyens porteurs et diffuseurs de savoirs. C’est pourquoi nous ne pouvons pas rester indifférents, avoir la conscience tranquille, tant qu’une partie de nos compatriotes sera privée du droit élémentaire de pouvoir lire et écrire, qu’ils voient des pans entiers du bonheur de profiter de la culture et de l’esprit leur échapper », a-t-il déclaré. Il a appelé à une mobilisation des syndicats d’enseignants, des élèves, des étudiants et de tous ceux qui savent lire et écrire afin de « libérer nos compatriotes de l’analphabétisme ». Parlant du slogan de la Journée : « Un appel aux enseignants », le Pr. Niane a indiqué qu’il est venu à son heure dans un contexte où l’enseignant a perdu sa valeur aux yeux de ses concitoyens. Cela, en dépit du fait qu’il exerce une « des professions les plus nobles et les plus admirables ».
Pour lui, l’exercice de ce métier requiert de l’amour, de la générosité, de la tolérance, de la persévérance et une ouverture d’esprit. « Enseigner, c’est certes donner du savoir, du savoir-faire, mais c’est surtout former les jeunes gens au savoir être, c’est-à-dire parfaire la formation de l’homme et l’élever au rang d’un citoyen responsable au service de sa société et de son pays », a-t-il indiqué. Le ministre n’a pas manqué de souligner la nécessité de travailler à ce que l’enseignante et l’enseignant redeviennent ce modèle et ce symbole de réussite à la fois sociale et matérielle, en vue d’un épanouissement harmonieux de notre société. D’où, a-t-il poursuivi, la pertinence de reconsidérer le rôle de l’enseignant. Selon lui, il est urgent de revoir la place de ce dernier dans le système éducatif, en tenant compte de l’impérieux besoin d’avoir des ressources humaines de qualité et des nouveaux défis et opportunités que représentent les Technologies de l’information et de la communication (Tic).
Aliou Dansokho, président du Comité du 5 octobre chargé d’organiser la Journée de l’enseignant au niveau national a, pour sa part, appelé à un dialogue entre le gouvernement et les enseignants pour le bien de l’école sénégalaise. « Quelles que soient les contraintes, il y a toujours des solutions au bout. C’est cela que toutes les parties prenantes doivent comprendre pour aller vers le dialogue et la concertation », a-t-il fait comprendre. M. Dansokho a également estimé que les enseignants jouent un rôle important dans l’harmonisation du savoir, la culture de la paix et la citoyenneté. Selon lui, ils sont un maillon incontournable dans l’éducation des enfants. Raison pour laquelle ils doivent, selon lui, mériter plus de considération et de motivation afin de mieux exercer leur métier.
Cette année, Assane Diop, ancien ministre et directeur adjoint du Bureau international du travail (Bit) chargé de la protection sociale, a été choisi comme parrain de la Journée de l’enseignant.
PROMOTION DES FEMMES ENSEIGNANTES ET CHERCHEUSES : La remise des subventions prévue le 14 janvier
Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui à la promotion des femmes enseignantes et chercheures du Sénégal (Papes) d’un montant de 100 millions de FCfa, une remise de subventions de recherche à 28 enseignantes-chercheuses et à 13 doctorantes est prévue le 14 janvier prochain. C’est ce qu’a annoncé, samedi, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en marge de la Journée mondiale des enseignants.Cette remise, a expliqué Mary Teuw Niane, se fera à la suite du travail du jury présidé par le Pr. Ramatoulaye Diagne Mbengue. L’objectif fondamental recherché à travers ce projet, a informé le ministre, est de « promouvoir la carrière des femmes enseignantes et chercheures dans nos établissements publics d’enseignement supérieur et de recherche ».