Le président du Comité sénégalais des droits de l’homme (CSDH), Alioune Tine, a indiqué vendredi à Dakar, qu'il était contre toute interdiction d’une manifestation démocratique.
Le gouverneur de Dakar a sorti un arrêté mercredi interdisant toute manifestation dans la période du 10 novembre au 5 décembre. La capitale sénégalaise s'apprête à accueillir les 29 et 30 novembre le XVe Sommet de la Francophonie.
Le Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) qui prévoyait d'organiser une marche le 21 novembre se sent visé par cette mesure d'interdiction.
''En tant que président du Comité sénégalais des droits de l'homme, je ne peux pas être pour l’interdiction d’une manifestation démocratique. Les manifestations et les libertés fondamentales sont inscrites dans l’ADN des sénégalais. Il faut que tout le monde le comprenne’’, a dit M. Tine.
Il s’exprimait en marge d’un symposium sur le thème "droits humaine, mines et transparence'' organisé en perspective du sommet de Dakar.
Pour Alioune Tine, ex président de la Rencontre africaine des droits de l’homme, ''il faut monter à la Francophonie, le visage d’un pays ou les droits de l’homme sont respectés'', rappelant que le département ''fondamental'' de la Francophonie est celui des Droits humains et de la paix.
Selon lui, il est nécessaire de la part des pouvoirs publics de ‘’demander conseils au Comité sénégalais des droits de l’homme où il y a des gens compétents pour donner des avis à ce sujet surtout dans un contexte international''.