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Le Quotidien N° 3528 du 6/11/2014

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Fermeture de «Senegal House» : Les Flics Sénégalais SDF à Khartoum
Publié le vendredi 7 novembre 2014   |  Le Quotidien


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Qu’est-ce qui peut pousser le propriétaire de Senegal house à Khartoum au Soudan, à reprendre ses clefs, alors qu’il était grassement payé par l’Onu ? C’est mystère et boule de gomme. Le Quotidien, qui a tenté d’en savoir plus sur cette décision, a appris que le Senfpu en mission au Soudan, dans le cadre de la Mission hybride des Nations-Unies et de l’Union africaine pour le Darfour (Minuad), a rejoint l’autre maison Senegal house, réservée aux militaires sénégalais basés dans la ville d’El Fasheer.
Qu’est-ce qui peut bien être à l’origine de la décision de fermer la maison Senegal house à Khartoum (Soudan) qui servait de site de repos et de loisirs au contingent sénégalais du Senfpu, dans le cadre de la Mission hybride des Nations-Unies et de l’Union africaine pour le Darfour (Minuad) ? La pertinence de la question réside dans l’attitude de certains responsables de la police, qui ont été dans l’impossibilité de donner des explications rationnelles, relativement à cette décision somme toute inquiétante.
Comme tous les contingents étrangers en mission au Soudan, l’Onu met à leur disposition, des maisons au même standing que les hôtels, pour leur permettre au bout de six mois de terrain, de décompresser et de se reposer pendant trois semaines de congés. C’est ainsi que le Senfpu a eu «son» Senegal house à Khartoum. Une maison louée par l’Onu auprès d’un Général soudanais à la retraite et réputé très proche de Omar El Béchir, le Président soudanais. Mais depuis près de quatre mois maintenant, cette maison a été vidée de ses occupants. Pour quelle raison ? Qu’est-ce qui peut pousser le propriétaire de Senegal house à reprendre ses clefs, alors qu’il était grassement payé par l’Onu ? Tous nos interlocuteurs de la police n’ont pas pu donner une réponse rassurante. Le Comman­dant Ousmane Guèye, chef de corps du Fpu, a lui, donné une raison (lire ailleurs), mais qui ne semble pas convaincre les sources du journal Le Quotidien, qui trouvent qu’il y a anguille sous roche.
Pour le moment, les occupants de cette maison ont rejoint l’autre maison Senegal house, réservée au contingent militaire dans la ville d’El Fasheer, très éloignée de Khartoum. D’après nos informations, l’Etat du Sénégal cherche un autre site d’accueil pour les éléments du Senfpu, mais dans la ville d’Al Janina. Seulement, ironise-t-on, c’est comme demander aux militaires sénégalais en mission en Casamance d’aller se reposer à Bignona, pendant qu’ils sont en congés. Une façon de dire que cette ville d’Al Janina ne présente aucune garantie de sécurité pour les soldats sénégalais d’où l’inquiétude de certains policiers, déjà traumatisés par la situation au Darfour.
alyfall@lequotidien.sn

Commandant Ousmane Guèye, chef de corps du Fpu
«Cette décision fait suite à la suspension des mouvements d’avions vers Khartoum»
L’attitude du Commandant Ousmane Guèye, chef de corps du Fpu, sur cette décision de déloger les Sénégalais de la maison Senegal house de Khartoum peut bien prêter à équivoque. D’abord, le commandant Guèye, joint par téléphone, a juré que la maison Senegal house continue de fonctionner normalement et qu’il n’a jamais été question de déloger ses occupants. Ensuite, il revient cette fois-ci, suite à un second coup de fil du journal Le Quotidien, pour reconnaître la fermeture. Avant de l’expliquer à sa manière : «Cette décision fait suite à la suspension des mouvements d’avions vers Khartoum.» Selon le Commandant Guèye, c’est depuis le 17 juillet dernier qu’une note officielle leur est parvenue pour les informer de la décision de Khartoum de suspendre tous les mouvements d’avions vers la capitale. Alors, comme les éléments du Senfpu au Darfour ne peuvent plus aller vers Khartoum, dit-il, le commandant du contingent a pris sur lui de suspendre le contrat de location de Senegal house. Ce qui très normal, ajoute-t-il, d’autant plus que c’est pour faire des économies et cela rentre dans le cadre normal du fonctionnement interne du Senfpu.
Seulement, dans cette mission, le Sénégal ne perd pas un seul franc. Au contraire d’ailleurs, le pays en gagne, dans la mesure où c’est l’Onu qui prend tout en charge, jusqu’aux lits dans lesquels dorment les soldats sénégalais. Qu’est-ce qu’on cache ? En tout cas, même la Direction de la communication de la police, qui avait promis d’apporter des éléments de réponse, après concertation avec la Direction générale, n’est jamais revenue au journal Le Quotidien. Une attitude qui ouvre le boulevard à tous les commentaires….

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