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Le Quotidien N° 3528 du 6/11/2014

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Retards de salaire : Le SAES menace de paralyser l’Université
Publié le jeudi 6 novembre 2014   |  Le Quotidien


Ucad:
© aDakar.com par MBN
Ucad: Le SAES et les étudiants ont participé à une procession silencieuse à la mémoire de Bassirou Faye
Dakar, le 21 Août 2014- Une semaine après la mort de l`étudiant Bassirou Faye à l`université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Syndicat Autonome de l`Enseignement Supérieur (SAES) a organisé une procession silencieuse à la mémoire du défunt étudiant. Ce Rassemblement a été l`occasion pour étudiants professeurs et syndicalistes de plaider pour une Université sans violence.


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L’année universitaire ne démarre pas sous de bons auspices. Le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) «constate avec regret, le non-paiement des salaires du mois d’octobre 2014 aussi bien pour le personnel d’enseignement et de recherche (Per) que pour le Personnel administratif, technique et de services (Pats) des Universités sénégalaises».
Le Saes souligne aussi «l’absence totale de prise en charge sanitaire pour ces mêmes personnels et leur familles dans les structures sanitaires pour défaut de paiement». «Atteint dans son moral et sa dignité, le personnel n’a plus la sérénité nécessaire à l’accomplissement des tâches pédagogiques et administratives», le Saes insiste sur l’insuffisance «des budgets des universités, tardivement approuvés et qui couvrent à peine 8 mois de salaires des enseignants-chercheurs».
Le Saes rappelle que le gouvernement du Sénégal «s’était déjà engagé, auprès de la banque mondiale, dans le cadre de la mise en œuvre des Cdp, au rééquilibrage des budgets des universités publiques qui sont déjà déficitaires et reconduits chaque année, sans tenir compte de la politique de massification incontrôlée de l’Etat».
Dans le même ordre d’idées, le Saes «fustige l’attitude du gouvernement qui, au lieu d’un accompagnement budgétaire sans faille pour les universités existantes, préfère les asphyxier au profit des projets de création de nouvelles universités ou de promoteurs non universitaires d’universités privées». En tout cas, les enseignants du supérieur insistent sur «l’augmentation substantielle, la consolidation, l’équilibrage et la sécurisation des budgets des universités, qui demeurent des urgences à traiter pour stabiliser les universités». «Le Saes tient à informer les étudiants, leurs parents ainsi que l’opinion publique qu’il reste plus que jamais déterminé et mobilisé pour le règlement définitif de cette question», dit-il en n’excluant pas «la paralysie du système qui ne pourra être imputée qu’au seul gouvernement» et réclame avec insistance un règlement total et sans délai «de toutes les sommes dues par l’Université à ses partenaires et aux établissements sanitaires et l’équilibrage des budgets des universités».

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