Les avocats de Aïda Ndiongue veulent faire annuler la procédure qui a conduit leur cliente en prison. Ils estiment que le procureur n’a pas visé, dans son réquisitoire, les sommes reprochées à Mme Ndiongue.
Aïda Ndiongue est en prison, mais n’a pas capitulé. Le Quotidien a appris que ses avocats ont introduit un recours devant de la Cour d’appel pour faire annuler la procédure. En effet, les conseils de l’ex-sénatrice libérale estiment que le procureur de la République, dans son réquisitoire, n’a pas visé les sommes pour lesquelles, Mme Ndiongue est poursuivie pour détournement de deniers publics, faux et usage de faux, escroquerie. Ce recours en annulation est qualifié par des sources judiciaires de «stratégique», puisque les montants évalués à plus de 20 milliards «ont bel et bien été visés par le parquet». Les avocats de Aziz Diop, Serigne Ly et Ibrahima Diallo, poursuivis pour détournement de deniers publics dans l’affaire des produits phytosanitaires du Plan Jaxaay, avaient, dans le premier feuilleton des phytosanitaires sauté sur la procédure pour obtenir la libération de leurs clients, suite à leur demande de mainlevée de mandat de dépôt. L’avocat général était d’ailleurs favorable à leur mise en liberté et avait demandé au juge de faire bénéficier à Abdoul Aziz Diop et Cie du «principe de la solidarité». Et dans son délibéré, la Chambre d’accusation avait suivi le Parquet général. Aziz Diop et ses co-inculpés avaient, par conséquent, recouvré la liberté. Même si, aujourd’hui, dans le deuxième feuilleton des produits phytosanitaires version Aïda Ndiongue, le coordonnateur de la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl) est retourné à Rebeuss.
Aïda Ndiongue a été placée sous mandat de dépôt par le juge du 2ème cabinet pour détournement de deniers publics, faux et usage de faux, escroquerie portant sur 20 milliards, 688 millions francs Cfa. D’autres ex-collaborateurs de l’ancien ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Oumar Sarr, l’ont rejoint au Camp pénal.