Les catholiques de Dakar ont saisi la fête de la Toussaint pour réclamer l’ouverture d’un troisième cimetière, parce que Saint Lazare est presque plein. Devant des autorités municipales de la ville de Dakar, le cardinal Théodore Adrien Sarr a expliqué que ce troisième cimetière dont le site se trouve à Guédiawaye permettra de soulager les populations de la banlieue.
Le cardinal Théodore Adrien Sarr, en présidant, samedi dernier, à Saint Lazare de Béthanie, la cérémonie de commémoration des fidèles défunts, a souhaité l’ouverture d’un troisième cimetière dans les meilleurs délais. En effet, d’ici quelques temps, le cimetière Saint Lazare Béthanie, sis sur la Vdn de Dakar, ne pourra plus accueillir les fidèles défunts de la communauté catholique. Il est rempli à plus de deux-tiers.
Depuis 2010, les autorités catholiques de l’archidiocèse de Dakar réclament un troisième cimetière pour désengorger celui de Saint Lazare qui continue de se remplir à une vitesse vertigineuse. Cette demande semblait être satisfaite à moitié l’année dernière, avec la création de deux cimetières musulman et chrétien sur le tracé du prolongement de la Vdn, plus précisément à Tyr Kamb et au quartier Nimzat de Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise. Cependant, depuis la pose de la première, le dossier de ces cimetières n’a pas connu une avancée. D’où ces mots d’inquiétude du cardinal Sarr : « Comment ne pas vous dire notre grande impatience de voir ces cimetières devenir fonctionnels pour alléger les souffrances des populations de la banlieue. Lesquelles, en plus de devoir porter le deuil de leurs proches défunts, doivent venir jusqu’à Saint Lazare pour leur inhumation ».
L’archevêque de Dakar a expliqué que pour ce qui concerne le cimetière situé au quartier Nimzat de Guédiawaye, les catholiques de Dakar, grâce à l’engagement du maire d’alors, avaient nourri un grand espoir pour son ouverture dans les meilleurs délais. « Mais depuis la cérémonie de pose de la première pierre, nous sommes au regret de constater que les aménagements nécessaires ne se font pas. Ce qui ne manque pas de réveiller en nous les vieux démons du doute et de la crainte des promesses non tenues », s’est-il désolé.
Cependant, Mgr Sarr ne perd pas l’espoir de voir les choses bouger et que ce troisième cimetière tant attendu par la communauté catholique soit ouvert dans les plus brefs délais pour le soulagement des populations de la banlieue. Venu représenter le maire de la ville de Dakar, Me Augustin Senghor a constaté aussi des lenteurs dans le dossier de ce troisième cimetière catholique. Selon lui, le site de ce cimetière ne se trouvant pas sur le territoire communal de la ville de Dakar, il est un peu difficile pour le maire Khalifa Ababacar Sall de prendre le dossier en main. Malgré tout, il a pris l’engament, au nom de la ville de Dakar, de travailler sur ce dossier
Nettoyage des deux cimetières
« Nous allons rendre compte au maire de la ville de Dakar. Je sais qu’il ne ménagera aucun effort pour que le vœu de la communauté catholique de Dakar se réalise », a indiqué M. Senghor qui a promis de mener un plaidoyer au plus haut sommet de l’Etat, notamment auprès du président de la République, pour que ce problème soit résolu et qu’un troisième cimetière soit ouvert d’ici l’année prochaine.
Le cardinal Théodore Adrien Sarr a saisi l’occasion de cette cérémonie de commémoration pour inviter aussi les fidèles catholiques à continuer à prier pour tous les parents défunts, parce que ces derniers ont en besoin. De même, le prélat a rendu un vibrant aux jeunes catholiques qui ont participé au nettoyage des deux cimetières.
Eugène KALY
La Conférence épiscopale prévue le 26 novembre à Tambacounda
Le diocèse de Tambacounda accueillera, du 26 novembre au 7 décembre 2014, la conférence épiscopale qui regroupe l’ensemble des évêques du Sénégal et des pays de la sous-région.
L’information a été donnée par l’évêque de Tambacounda, monseigneur Jean Noël Diouf, au cours de la célébration de la Toussaint, moments de ferveur, de prières et de commémoration des défunts. Dépôt de gerbes de fleurs au monument aux morts du quartier Liberté, visite des cimetières musulmans et catholiques, prières ardentes pour les défunts, ont été les grands moments de cette célébration de la fête de la Toussaint à Tambacounda. Le gouverneur Gabriel Ndiaye qui a rencontré les chefs religieux et les communautés a magnifié cette élan. L’évêque de Tambacounda a souligné le rôle de l’Eglise, aux missions multiples, spirituelles sociales économiques, dans le renforcement de l’évangile. Mais également dans l’appui et l’assistance aux populations les plus pauvres.
D’après Mgr Jean Noël Diouf Diouf, « une conférence épiscopale est en quelque sorte une assemblée dans laquelle les prélats d’une nation ou d’un territoire exercent conjointement leurs charges pastorales, en vue de promouvoir davantage le bien que l’Eglise offre aux hommes, en particulier par des formes et des méthodes d’apostolat convenablement adaptées aux circonstances présentes ». C’est aussi cette mission sacerdotale que la région de Tambacounda va accueillir dès les premiers jours du mois de décembre et la cérémonie de clôture de ce jubilé est prévue le 7 décembre à Gouloumbou, auprès de Notre Dame qui abrite, chaque année, le pèlerinage diocésain.
A Tambacounda, les plus hautes autorités, le gouverneur Gabriel Ndiaye en tête, s’engagent à prendre toutes les dispositions nécessaires pour la bonne tenue de cette importante rencontre de l’Eglise. D’ailleurs, un Comité régional de développement est programmé dans la première quinzaine de ce mois de novembre.
