Le Pds et ses alliés entendent descendre dans la rue à une semaine du Sommet de la Francophonie prévu les 29 et 30 novembre prochains à Dakar. L’Apr met en garde Wade et Cie en leur rappelant leur 23 juin qui, selon elle, ressemble à l’actualité au Burkina.
L’annonce d’un grand meeting le 21 novembre prochain, soit à une semaine du Sommet de la Francophonie, par le secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (Pds) et ses hommes n’est pas du goût de l’Alliance pour la République (Apr). Dans un communiqué, le Secrétariat exécutif national (Sen) du parti présidentiel met en garde les Libéraux sur leur «funeste dessein visant à créer des troubles dans le pays». Selon eux, «l’Etat de droit et toutes les forces démocratiques et républicaines feront énergiquement face à ces troubles». Dans le document, cette structure de l’Apr soutient que suite aux violences post-électorales de 2012 qui ont causé la mort d’une dizaine de personnes du fait de la violation de la Constitution par le Président Wade, les membres du Pds devraient «se taire, faire profil bas et présenter leurs excuses au peuple». Pour les camarades de Macky Sall, «les événements en cours au Burkina Faso nous rappellent ce qui s’est passé au Sénégal le 23 juin 2011». Le «Pays des hommes intègres» est en proie à une crise politique née de l’entêtement de Blaise Compaoré à modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat. Des manifestations populaires ont fini par le pousser à retirer son projet de loi et les pressions l’ont conduit à la démission. Le Burkina est aujourd’hui entre les mains de militaires qui se disputent la transition.
Le Sen de l’Apr considère que «rappeler ces épisodes douloureux (du 23 juin sénégalais) et marquants de notre histoire nationale récente, c’est flétrir l’indécence des vaincus du 25 mars 2012». Seydou Guèye et Cie de poursuivre : «A l’image du bourreau présentant ses condoléances à la famille de sa victime, Wade et ses sbires aux mains tachetées du sang des démocrates sénégalais osent ergoter et conjecturer sur la situation au Burkina Faso. (…) Hélas, pour Wade et ses affidés, politique et morale ne s’accommodent guère.»