La victoire de l’Entente Sportive de Sétif (2-2 et 1-1) en finale de la Ligue africaine des champions confirme la bonne santé du football algérien qui multiplie les succès.
Pas attendue à ce niveau de performance, l’ESS a déjoué les pronostics sortant en demi-finale le TP Mazembé avant de gagner le titre contre le Vita Club de Kinshasa (RD Congo).
Les commentaires négatifs ont été à la mesure de la disparition tragique de l’attaquant camerounais Albert Ebossé, tué par ses propres supporters de la JS Kabylie, ont semblé ternir l’image du football algérien, après la coupe du monde 2014. Mais ce succès le remet en scène.
En juin dernier, les Fennecs ont réussi, en plus d’une qualification historique au second tour d’une coupe du monde, à pousser les futurs champions du monde en prolongations, l’Allemagne (2-1 après prolongations).
Les effluves de l’accueil triomphal des joueurs revenus du Brésil n’ont pas fini de s’envoler que le meurtre de l’attaquant camerounais avaient jeté l’opprobre sur un football qui a commencé à revenir au devant de la scène.
C’est pourquoi, le titre gagné samedi était important pour ce football algérien qui, quelques semaines plus tôt, avait semblé perdre du crédit avec les attributions des CAN 2019, 2019 et 2021 respectivement au Cameroun, à la Côte d’Ivoire et de la Guinée alors qu’il avait déposé sa candidature pour abriter la grande fête du football continental.
D’ailleurs, les officiels algériens n’ont pas manqué de faire comprendre à l’équipe de Sétif l’importance de ce titre en mettant à leur disposition les structures du centre d’entraînement de Sidi Moussa, lieu de retraite de la sélection nationale algérienne, les Fennecs, pour ses mises au vert.
Le staff médical des Fennecs a été aussi dépêché auprès des joueurs qui ont reçu la visite du sélectionneur algérien, le Français Christian Gourcuff.
Et la décision de délocaliser la rencontre au stade Mustapha Tchaker a montré aux joueurs Sétifiens qu’ils jouaient pour les intérêts du football algérien.
Même si avec le retrait de la Libye de l’organisation de la CAN 2017, la voie est libre pour le pays de Mohamed Raouraoua, cet échec à fait dire à certains que la mort d’Ebossé a refroidi les plénipotentiaires de la Confédération africaine de football (CAF).
Quelques jours avant ce sacre de l’ESS, les Fennecs, huitième de finalistes de la Coupe du monde 2014, ont validé leur ticket pour la CAN 2015 en réussissant quatre succès de rang.
En dépit du changement d’entraîneur -- Christian Gourcuff qui a remplacé Vahid Halilodzic, démissionnaire --, les Fennecs ont survolé leur groupe de qualification et composté leur ticket pour la CAN 2015 à deux journées de la fin des éliminatoires.
