La mission conjointe comprenant les Nations unies, l’Union africaine et la CEDEAO a de nouveau appelé lundi à assurer "la sécurité des biens et des personnes" au Burkina Faso, où l’armée a pris le pouvoir après la démission vendredi du président Blaise Compaoré.
Dans un communiqué de presse transmis à l’APS, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, indique qu’il ‘’poursuit ses consultations avec toutes les parties prenantes dans la crise politique en cours’’ dans ce pays. L’objectif est, selon lui, de ‘’trouver rapidement une issue conforme à la constitution nationale’’.
M. Chambas signale que ‘’la mission conjointe a rencontré à Ouagadougou les principaux acteurs de la crise actuelle y compris les organisations de la société civile, l’opposition politique ainsi que la hiérarchie militaire’’.
Il ‘’a également consulté le Président ghanéen, M. John Dramani Mahama, Président en exercice de la CEDEAO’’.
Selon le communiqué, ‘’la mission conjointe est encouragée par les engagements des uns et des autres à œuvrer à l’organisation d’une transition conforme à la Constitution’’.
‘’A cet égard, le Représentant spécial du Secrétaire Général a assuré que la communauté internationale continuera à apporter son soutien aux efforts des acteurs burkinabés impliqués dans la recherche d’une solution constitutionnelle à la crise.’’
Après la démission du président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, l'armée burkinabé a désigné le lieutenant-colonel Isaac Zida, un ancien responsable d'une unité militaire d'élite, comme chef du régime de transition.
Mais l'opposition a exprimé le souhait de voir un civil diriger cette période qui doit conduire au retour à l'ordre constitutionnel. Le nouvel homme fort de Ougadougou est également soumis à une forte pression de la communauté internationale qui demande elle aussi le retour à une situation démocratique.