Mbaye Jacques Diop et la Coalition Defar Sa Rew sont formels. L’espace politique du Sénégal est le théâtre d’une certaine « crispation » qu’ils déplorent fortement.
Dans un communiqué en date d’hier, la coalition tire ainsi la sonnette d’alarme contre une situation qui ne milite pas en faveur de relations apaisées entre les acteurs politiques. Or, notent Mbaye jacques Diop et cie, « aucune coalition dominante, ni aucune formation majoritaire, ne sauraient se prévaloir d’une quelconque hégémonie pour espérer détenir la Vérité et pouvoir se passer des apports et des idées des autres acteurs de la scène politique, pour une meilleure gouvernance ».
Mettant également en demeure l’opposition, la coalition note qu’elle doit, en toutes circonstances, faire de son credo «l’esprit républicain ». Car, relève le texte, « l’opposition, lorsqu’elle exerce son devoir de censure et de proposition participe à l’affermissement de la démocratie ».
Se prononçant par ailleurs sur les procès actuellement en cours, aussi bien à la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) que dans les autres juridictions, la Coalition Defar Sa Rew a souhaité qu’ils aillent à leur « terme ». Pour autant, elle n’en a moins appelé au sens des responsabilités de tous les acteurs, « pour que lesdits procès soient menés avec toutes les garanties prévues par la loi, avec sérénité et en toute équité ».
Quant au Président Abdoulaye Wade dont les dernières sorties ont soulevé des polémiques dans le champ politique, la coalition a fait appel à son « sens de l’Etat », pour lui demander de « prendre de la distance et quelque hauteur, dans l’observance stricte des règles d’éthique républicaine qui régissent son statut d’ancien Chef d’Etat »
. Et de faire remarquer sans ambages : « Le président Abdoulaye Wade ne doit pas porter atteinte à ce statut, que lui confèrent son parcours et l’exercice de la magistrature suprême dans son pays, à l’exemple d’un Léopold Sédar Senghor, ou d’un Abdou Diouf ». Et la Coalition Defar Sa Rew de relever que « dit autrement, l’histoire lui assigne, désormais, des devoirs plus prégnants que les droits de simple citoyen ».