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Enquête Plus N° 1014 du 31/10/2014

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Affaire des 8 milliards des phosphates de Matam: Macky Sall couvre Cheikh Amar et court-circuite l’IGE
Publié le dimanche 2 novembre 2014   |  Enquête Plus


Le
© Présidence
Le président Macky Sall a participé au Forum des producteurs de la région de Matam
Matam, le 30 Octobre 2014- Le chef de l`État Macky Sall a participé à un Forum des producteurs de la région de Matam. C`était à l`occasion de sa tournée économique dans la vallée du fleuve Sénégal.


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Alors que le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan révélait il y a quelques jours à l’Assemblée nationale que l’Inspection générale d’Etat enquêtait sur le dossier des phosphates de Matam, l’homme d’affaires Cheikh Amar, qui a reçu 8 milliards de francs Cfa sous l’ancien régime, a révélé mercredi que c’est le président de la République qui lui a demandé de poursuivre les travaux.

L’homme d’affaires Cheikh Amar vient de lever un coin du voile sur l’affaire des phosphates de Matam. Accusé en 2012 par les autorités actuelles d’avoir empoché 8 milliards de francs Cfa grâce à la générosité de l’ancien Président Abdoulaye Wade, et ce sans avoir exécuté les travaux correspondants, il a révélé que c’est le président Macky Sall lui-même qui lui a donné l’autorisation de poursuivre ses travaux à la Société minière de Matam (SOMIVA). «Quand il est arrivé à la magistrature suprême, il avait la possibilité d’abroger le décret, mais il ne l’a pas fait. Après deux mois, il m’a appelé et il m’a écrit une lettre pour me le confirmer’’, a-t-il indiqué.

Faisant allusion à la controverse autour de ce marché, Cheikh Amar confie : «Au début, c’était très difficile. On parlait de Matam sans cesse. Aujourd’hui, c’est une affaire qui est derrière nous. Je remercie le Président pour ça. Je pense que je ne vais pas le décevoir’’. Ces propos ont été tenus avant-hier, lors de la visite du président de la République sur le site de la SOMIVA.

Ces confidences de Cheikh Amar traduisent une certaine duplicité de l’Etat par rapport à cette affaire du phosphate. Car, lors de l’examen du projet de loi portant première LFR en 2014, le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ avait indiqué que l’Inspection générale d’Etat (IGE) s’est saisie de ce dossier de 8 milliards FCFA qui avait défrayé la chronique au lendemain de la deuxième alternance. Cette somme a été remise à l’homme d’affaires dans le cadre des fameux décrets d’avance naguère utilisés par le régime de Me Wade.

Dans tous les cas, Cheikh Amar, patron de TSE et non moins actionnaire de taille du Groupe Futurs Médias (GFM) de Youssou Ndour à hauteur de 40%, a annoncé en grandes pompes la production annuelle de 1,5 million de tonnes de phosphates à partir de 2015. «Je suis un patriote, je veux préserver les intérêts du Sénégal. Il ne faut pas que les gens viennent d’ailleurs piller nos ressources alors que les populations ne peuvent pas en bénéficier», a-t-il souligné au cours des pérégrinations du président de la République dans la Fouta. Dans la foulée, il a d’ailleurs promis d’offrir une somme de 650 millions de francs Cfa dans le cadre de l’exécution d’une oeuvre sociale dans la localité de Ndendory, lieu de concentration des minerais de phosphates.

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