Le secteur privé national, à travers le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds), se propose de prendre le relais de la gestion des infrastructures sportives. L'idée émane du président Mbagnick Diop, qui en a fait la révélation, en marge d'un forum de deux jours sur la contribution du sport à la croissance et à la création d'emplois.
"L'état des infrastructures sportives est déplorable. C'est le cas depuis plus de dix ans. L’État n'étant plus à même de les gérer. D'où ma proposition de mettre à profit le secteur privé. Il faudra désengager l’État pour mettre sur orbite les moyennes entreprises, ce, sous la forme d'un partenariat public-privé", a proposé le président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds). Par là, Mbagnick Diop fait comprendre que le secteur privé est "prêt à accompagner" la plus haute institution.
"Il y a une réelle articulation entre le sport et l'économie. On peut ainsi créer des milliers d'emplois, à condition que cela soit organisé", maintient-il. Pour la nuance, le patron du Meds trouve que le sponsoring relève du privé. En l'espèce, M. Diop indique par exemple que la Fédération sénégalaise de football (Fsf) doit avant tout disposer d'un agent marketing pour chercher des ressources additionnels. "A la base, il faut des mesures incitatives de la part de l’État, et, aussi, un élément déclencheur venant du mouvement associatif, des fédérations, en vue de solliciter les entreprises privées dans le cadre d'un partenariat. Et ainsi, offrir en retour une visibilité optimale. Sinon, il n'y aura aucun intérêt à accompagner le sport", termine-t-il, non sans préciser qu'il n'y aurait pas de violence si les acteurs, formés, étaient conscients d'un intérêt à préserver l'outil de travail".
