L’association « Ballondiral » de Kolda et le Réseau national des Personnes vivant avec le Vih (Rnp+) se mobilisent contre la stigmatisation et la discrimination liées à cette maladie.
La région de Kolda a un taux de prévalence du Vih/Sida de 2,4 % contre 0,7 % à l’échelle nationale, selon les statistiques officielles. Les Personnes vivant avec le Vih (PvVih) sont souvent victimes de stigmatisation et de discrimination, contribuant ainsi à l’augmentation du nombre de perdus de vue. Pour inverser la tendance, l’association « Ballondiral » de Kolda (entraide en pulaar) et le Réseau national des Personnes vivant avec le Vih (Rnp+) ont décidé de conjuguer leurs efforts. « Je suis à Kolda pour organiser une journée de plaidoyer contre la stigmatisation et la discrimination des Personnes vivant avec le Vih/Sida. C’est un programme qui est financé par le Fonds mondial et exécuté par le Rnp+ pour qu’on puisse régler définitivement ce problème dans cette région », a déclaré Médoune Koné, président de l’association des PvVih de la région de Kaolack. Ce faisant, il a demandé à ces dernières de vivre positivement leur maladie. Mais le problème, a-t-il souligné, « c’est que les gens se cachent. Aujourd’hui, à Kolda, comme vous l’avez dit, il y a un très fort taux de prévalence du Vih/Sida, mais beaucoup de PvVih sont dans l’ombre, parce qu’ayant peur d’être visibles ». « Or, tant qu’on n’aura pas franchi cette question de stigmatisation, la prise en charge de ces personnes restera un obstacle », a-t-il regretté.
C’est aussi l’avis de Mame Balla Ndiaye, adjoint au préfet de Kolda. « Nous sommes là pour accompagner l’association « Ballondiral » dans le cadre de la lutte qu’elle mène contre la stigmatisation et la discrimination des PvVih.
Ces personnes sont marginalisées dans notre société. Ce qui ne fait qu’accentuer la pandémie du Sida, dans la mesure où cela pose un problème de prise en charge, mais aussi d’identification du nombre de porteurs du virus du Sida à travers le pays et la définition des politiques de santé pour ces cibles », a-t-il déclaré.