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Burkina : la CEDEAO ‘’ne reconnaitra aucune accession au pouvoir par des voies non constitutionnelles’’ (John Dramani )
Publié le vendredi 31 octobre 2014   |  Agence de Presse Africaine


Le
© aDakar.com par Atapointe
Le président John Dramani Mahama élu à la tête de la CEDEAO
Samedi 29 mars 2014. Yamoussoukro (Côte d`Ivoire). Le président ghanéen John Dramani Mahama succède au président ivoirien Alassane Ouattara a la tête de la CEDEAO


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Le Président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), John Dramani Mahama qui suit avec une ‘’grande préoccupation’’, les événements en cours au Burkina Faso et les tensions générées par le processus visant à examiner le projet de loi portant révision de la Constitution, a prévenu que l’organisation sous-régionale, ‘’ne reconnaitra aucune accession au pouvoir par des voies non constitutionnelles’’

Dans un communiqué transmis, vendredi, à APA ‘'la CEDEAO prend acte de la décision du gouvernement de procéder au retrait'' de ce projet de loi portant modification de l'article 37 de la constitution.

‘'La CEDEAO estime que cette décision est de nature à préserver la stabilité et la paix dans le pays. Elle réitère, à cet égard, la nécessité de respecter les principes de démocratie et de gouvernance constitutionnelle telle que stipulée dans le Protocole de la CEDEAO sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance'', ajoute le texte.

Par ailleurs, l'organisation sous-régionale, ‘'appelle la population au calme et à la retenue et invite les forces de l'ordre à jouer leur rôle, conformément à l'esprit républicain''. Elle exhorte également ‘'toutes les forces vives de la Nation, notamment l'ensemble des acteurs de la classe politique à privilégier le dialogue dans le but de dégager un consensus politique en vue de parvenir à des élections libres, justes et crédibles, dans le respect des dispositions constitutionnelles''.

‘'La CEDEAO, fidèle à ses principes, ne reconnaitra aucune accession au pouvoir par des voies non constitutionnelles'', conclut le communiqué.

« J'ai entendu le message. Je l'ai compris et pris la juste mesure des fortes aspirations au changement », a déclaré jeudi soir Blaise Compaoré, dans une allocution télévisée, sous la pression de la rue qui le somme de quitter le pouvoir qu'il occupe depuis 27 ans.

‘'Je reste disponible à ouvrir avec vous des pourparlers pour une période de transition à l'issue de laquelle je transmettrai le pouvoir au président démocratiquement élu'', a poursuivi Blaise Compaoré.

L'opposition continue de réclamer son départ malgré ces concessions et récuse d'ores et déjà toute forme de transition dirigée par Blaise Compaoré qui n'a pas indiqué qu'il démissionnait. Les manifestations ont fait une trentaine de morts selon un bilan fourni par l'opposition.

Auparavant, l'armée dont le chef d'état major est le général Nabéré Honoré Traoré, avait annoncé au cours d'une conférence de presse, avoir dissout le gouvernement et l'Assemblée nationale, instauré un couvre-feu et mis en place un organe de transition, pour calmer la situation après une journée d'émeutes. Le communiqué de l'armée prévoit un retour à l'ordre constitutionnel ‘'dans un délai de douze mois''.

Jeudi, une partie du bâtiment de l'Assemblée nationale a été incendiée, la radiotélévision nationale vandalisée et des maisons de dignitaires saccagées par des manifestants qui s'opposent au vote de la loi portant modification de la Constitution pour permettre à Blaise Compaoré de se représenter à la présidentielle de 2015 alors qu'il a passé 27 ans au pouvoir.



LS/APA

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