L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a officialisé hier, mardi 28 octobre, l’Observatoire de la pauvreté et des conditions de vie des populations sénégalaises (Opcv), en installant le bureau de l’Assemblée générale. L’Administration, l’Assemblée nationale, le Conseil économique sociale et environnemental, la société civile, le patronat, les élus locaux, les organisations non gouvernementales (Ong), entre autres, y sont représentés.
«Le taux de pauvreté au niveau national en 2014 tourne autour de 46%». C’est ce qu’a indiqué hier mardi, 28 octobre, à Dakar Aboubacar Sadikh Bèye, directeur général de l’Agence nationale de statistique et de la démographie (Ansd). Il s’exprimait en marge de la tenue de l’Assemblée générale constitutive de l’Observatoire de la pauvreté et des conditions de vie (Opcv).
Cette rencontre formalise et entérine l’adoption du règlement intérieur, les statuts de l’observatoire et la mise en place d’un comité de pilotage appelé bureau composé de 12 membres associant, administration publique, assemblée nationale, conseil économique social et environnemental, secteur privé, syndicats, société civile, élus locaux, entre autres parties prenantes, productrices ou utilisatrices d’informations et de données du niveau de vie des populations.
«Nous sommes en train de mettre en place un système d’informations, un outil qui va permettre aux autorités, la société civile, au patronat, aux différentes composantes de la population d’avoir un outil qui leur permet de faire la planification, le suivi et l’évaluation des conditions de vie», a précisé M. Bèye.
Toujours selon lui: «On ne peut pas gérer un pays sans un système de pilotage de cette économie des conditions de vie des ménages. Le tout avec un processus très inclusif qui associe et les autorités du gouvernement, le patronat, les syndicats, la société civile, les organisations non gouvernementales (Ong) entre autres».
Et d’indiquer que «cet observatoire dont nous disposons permettra d’évaluer les performances ou les contre performances des politiques qui sont mises en œuvre pour éradiquer la pauvreté».
Ainsi, poursuit-il, «une batterie d’indicateurs permettra à tout le monde de pouvoir juger de façon scientifique les résultats».
Coût global de l’observatoire
«Il est estimé à 2,6 millions de dollars pour une période de cinq», selon Pape Touti Sow, consultant des Nations Unies.
M. Sow dira qu’«il s’agit à présent de formaliser cet observatoire qui est né et produit des bases de données sur les conditions de vie des populations du Sénégal depuis déjà des années. Nous voulons avoir un dispositif intégré, en évitant autant que possible la disparité des données d’informations ayant trait au niveau de vie des populations sénégalaises. A travers cet observatoire, nous allons harmoniser, intégrer, centraliser le dispositif de sorte que les gens puissent donner des informations cohérentes intégrées aux autorités pour une bonne politique de lutte contre la pauvreté».