A. Sarr est un sanguinaire doublé d’un téméraire. L’un des policiers de la brigade de recherche du commissariat de Pikine venu le cueillir chez lui, après qu’il a blessé son voisin à l’aide d’une arme blanche au cours d’une bagarre, l’a appris à ses dépens. Selon le témoignage du brigadier, le sieur Sarr s’est farouchement opposé à son arrestation. Refusant d’embarquer dans le panier à salade, il lui a asséné un violent coup de tête, alors que deux cornets de chanvre indien ont été trouvés dans ses poches.
‘’L’un des flics a bousculé mon père, je me suis énervé et je lui ai donné un coup de tête au visage‘’
Devant les hommes du commissaire Waly Camma, A. Sarr a servi une autre version. D’après lui, en l’interpellant, les limiers lui ont passé les menottes. Leur véhicule étant garé un peu loin, il dit leur avoir demandé de lui enlever les menottes et qu’il allait les suivre tranquillement. ‘’Ils ont refusé. Il s’en est suivi des propos aigres-doux. Les parents sont intervenus. L’un des flics a bousculé mon père. Je me suis énervé et je lui ai donné un coup de tête au visage.
Il s’agissait d’un policier en civil et je m’en excuse auprès de lui’’, a-t-il raconté. Sur le chanvre trouvé dans ses poches, il a donné une explication alambiquée. ‘’Je ne sais pas d’où vient le chanvre indien, même si je reconnais être un amateur de l’herbe qui tue. Dans le passé, je me ravitaillais à Guinaw Rails. Mais actuellement, je m’approvisionne aux abords des cimetières de Pikine chez un gang dénommé ‘’Bopou Kogn’’. Je ne connais pas les trafiquants’’, a conclu A. Sarr.
Agé de 28 ans, l’électricien a été déféré au parquet pour les délits d’outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions et détention et trafic de chanvre indien.