Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Enquête Plus N° 761 du 27/12/2013

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Mauritanie-Consecration de Biram Dah Abeid : La prime à l’anti-esclavagisme
Publié le samedi 28 decembre 2013   |  Enquête Plus




 Vos outils




Prés de deux siècles après son abolition, l’esclavage reste d’actualité en Mauritanie où des milliers de personnes en sont victimes, d’après Biram Dah Abeid. Le militant anti-esclavagiste et les organismes de droits de l’homme doivent faire avec les réticences d’un gouvernement qui l’érige en fait culturel.



Biram Dah Abeid, fondateur de l’Initiative du mouvement abolitionniste (IRA), est le lauréat du prix des Nations Unies pour les droits de l’homme 2013. Lors de la présentation de son prix, hier, à Dakar, il a fustigé l’attitude de son gouvernement qui enfreint les droits humains, en tolérant la pratique de l’esclavage. Le leader de l’IRA dénonce l'esclavage en Mauritanie qui, selon lui, est un moyen de domination économique et politique de la minorité arabo-berbère.

Brandissant sa récompense, il a déclaré qu'elle ''représente une marque de solidarité pour toutes les personnes qui se dressent contre les dénis d’humanité que sont l’esclavage et le racisme. Un esclavage qui persiste toujours en Mauritanie sous différentes formes, avec les esclaves domestiques ou les esclaves modernes qui représentent 20% de la population dont la plupart sont les Haratines (communauté d’esclaves et d’anciens esclaves). Ils sont souvent victimes d’exploitation et de violence’’ .

Dah Abeid a fait de la lutte contre l’’’apartheid en Mauritanie’’ une des priorités de son mouvement, depuis sa création en 2008. Ce prix, estime-t-il, est une alerte crédible au gouvernant oppresseur qui n’hésite pas à martyriser une large partie de son peuple (Négro-africains) qui représente la plus grande partie de la population et souvent victime de violences, comme lors des événements 1991.

‘’Notre mouvement est opprimé par le gouvernement mauritanien qui n’hésite pas à emprisonner une dizaine de nos membres issus des 13 sections établis dans le pays (…) Par des actions pacifiques, faites de sit-in et de meetings, nous avons obtenu la création d’une agence nationale contre l’esclavage ou l’augmentation du quota des noirs dans l’administration’’, a-t-il ajouté avec fierté. Même s'il reconnaît qu’il reste beaucoup de choses à faire, car, ''il reste des dizaines de milliers d’hommes et de femmes asservis qui ne bénéficient d’aucun droit''.

Aux yeux du leader de l’IRA, la lutte contre l’esclavage va de pair avec le combat contre la discrimination. Les noirs mauritaniens, déplore-t-il, sont sous-représentés dans l’administration, avec seulement 5 ministres sur 35. Dans ce sens, Biram Dah Abeid soutient que la création du parti Radical d’action globale (RAG), qui se veut le défenseur des brimés, est un premier pas vers une meilleure reconnaissance de l’État de droit en Mauritanie, seule garantie à l’épanouissement de toute la population mauritanienne.

MAMADOU MAKHFOUSE NGOM

 Commentaires