Les juges d'instruction français qui enquêtent sur le naufrage du bateau Le Joola, ont ordonné, mardi, un non-lieu, suivant ainsi les réquisitions du parquet d'Evry, rapportent des sources médiatiques françaises.
Les mêmes sources précisent que les juges ‘’ont pris cette décision +en raison des dispositions internationales+ qui les empêchent d'engager des poursuites en France pour ce drame survenu au large de la Gambie’’.
L’enquête sur les causes techniques et les défaillances humaines fait ressortir de ‘’multiples causes’’ dont un ‘’chargement aberrant, l'effet inclinant du vent et du roulis, l'absence de fermeture des hublots’’, des ‘’carences dans le dispositif des secours’’, ainsi qu'une ‘’série de dix-neuf violations aux règles régissant la tenue du navire’’.
Cependant, les juges ont conclu à ‘’l'impossibilité d'engager des poursuites pénales contre les éventuels responsables en raison des dispositions internationales applicables’’ à cette catastrophe.
Le bateau "Le Joola’’, qui assurait la desserte maritime Dakar-Ziguinchor, avait coulé dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002 au large des côtes gambiennes, avec à son bord près de 2.000 passagers au lieu des 550 autorisés.
Le bilan officiel de l’accident fait état de 1.863 morts dont 22 Français et seulement 63 rescapés.
La justice sénégalaise a considéré que l’action judiciaire était éteinte avec la mort du commandant du ferry, au grand dam de certains représentants des victimes.
En janvier 2010, la justice française a annulé les mandats d’arrêt visant Mame Madior Boye et Youba Sambou, premier ministre et ministre des forces armées au moment du naufrage du bateau "Le Joola".