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Le Quotidien N° 3522 du 28/10/2014

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Procès Karim : Heurts à la barre
Publié le mardi 28 octobre 2014   |  Le Quotidien


Le
© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite.


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Incident d’audience : Le président de la Cour assimile Me Sall à un «lâche»
Le ton a quelques fois monté hier entre la Cour et les avocats de la défense. «J’ai entendu ce que vous avez dit, mais je ne le dirai pas à la barre.
Vous avez dit quelque chose», a accusé Me El hadji Amadou Sall ! «Mais dites-le. Venez le dire. Vous insinuez des choses sans avoir le courage de les dire. C’est extrêmement grave. C’est de la lâcheté», lui rétorque le président de la Crei, Henry Grégoire Diop. «Je ne suis pas un lâche. Je vous regarde les yeux dans les yeux mais je ne le dis pas», déclare Me Sall. «Regardez-moi les yeux dans les yeux et dites-le», ressasse le juge en souriant.

Estimation de son patrimoine : Karim Wade réclame le rapport d’évaluation de Cd Media
Karim Wade a été heureux de reprendre la parole, après avoir assisté en spectateur, depuis le box des accusés, aux auditions des témoins. L’ancien ministre d’Etat s’agite soudain au moment de l’audition de Me Mamadou Diop. Et, c’est pour aborder l’évaluation du patrimoine de Cd Media groupe, qui est en cours, selon l’arrêt de renvoi. Mais le président de la cour ne lui a pas laissé le temps de développer ses idées.
Au terme de l’interrogatoire de l’ex-Président du conseil d’administration (Pca) de Cd Media, Wade-fils a repris la parole dans un climat tendu devant la Crei. Ce, après avoir été appelé à barre pour poser ses questions au témoin. «Je n’ai pas de question particulière à poser au témoin. Mais, j’aimerais bien demander à la cour de m’éclairer sur certaines questions. Dans l’arrêt de renvoi, il est dit que Cd Media est en cours d’évaluation», argumente M. Wade. Le juge lui coupe la parole, immédiatement. «Vous permettez que je termine ?», insiste Karim Wade. Le juge dit niet.
Nonobstant cela, le fils de l’ex-chef de l’Etat continue son discours, malgré l’extinction du micro. «S’il y a un rapport intérimaire sur l’évaluation de Cd Media, j’aimerais bien avoir accès à ce document, pour pouvoir poser mes questions au témoin», a réclamé Karim Meïssa Wade qui a refusé, à un moment, de rejoindre le box des accusé.

Le micro coupé à Karim
Le fils de Wade a tenu à dénoncer le fait que le président de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) n’ait pas accepté de lui donner la parole comme il l’avait demandé. «Je ne comprends pas pourquoi vous ne voulez pas m’écouter», regrette Wade-fils. La réplique du président de la Cour ne s’est pas fait attendre : «Ce n’est pas à vous de demander un rapport d’évaluation de la société Cd Media. Vos avocats peuvent le faire eux-mêmes. S’ils le font, ils auront la parole.»
Karim Wade revient à la charge. Il réaffirme : «Ce procès est un procès politique. Vous venez encore de le confirmer.» Selon lui, la Crei et le régime actuel se sont ligués contre lui pour le faire condamner. La cour a finalement décidé de reprendre les débats sans lui. Au moins provisoirement.
Le juge Henri Grégoire Diop n’a pas apprécié les propos discourtois, parfois tenus par l’ancien ministre d’Etat à l’endroit de la cour. Le magistrat a fustigé l’attitude de Wade-fils, qui se considère comme un «détenu politique». Il est d’avis que la cour mérite respect et considération. «La cour n’acceptera jamais qu’on lui manque de respect. Que cela soit très clair ! Il y a des règles de procédure à respecter.»

Premier jour d’interrogatoire de l’ex-directeur de l’information de Canal Infos news : El Hadji Malick Sy se défend d’être un prête-nom de Karim
Le journaliste, El Hadji Malick Sy, ex-directeur de l’information de Canal Infos news, cité à comparaître en qualité de témoin, s’est défendu hier à la barre, d’être un prête-nom de Karim Wade. Las des insistances du substitut du Procureur spécial, El Hadji Malick Sy a fini par craquer.

Les questions récurrentes du président de la cour et du substitut du Procureur spécial l’ont fait craquer. Le témoin El Hadji Malick Sy s’est, par moments, effondré, en pleurs. L’ancien directeur de l’information de Canal Infos news, aujourd’hui agent de facturation à l’aéroport de Tambacounda, s’écrie d’emblée : «Je ne dois rien à Karim. Servir Karim Wade m’a beaucoup desservi, j’ai travaillé dans ce cabinet, j’utilisais mon propre téléphone. Je n’ai jamais bénéficié d’une goutte de carburant du ministère de Karim Wade.»

El Hadj Malick Sy carque
Lassé par les redondances du substitut, El Hadji Malick Sy a craqué hier à la barre. Tout en tressant des lauriers à l’ancien minis­tre d’Etat : «Voilà un ministre qui arrivait à son bureau à 7 heures du matin avant de quitter à 22 heures.»
Selon lui, dans toute l’histoire du Sénégal, il n’a jamais vu un homme politique subir un tel lynchage médiatique que Karim Wade. Le témoin a dressé le portrait d’un prévenu dont le profil, selon lui, est si limpide. Il décrit Karim Wade comme un homme «généreux et engagé».
Acculé, le journaliste n’a pas fait volte-face par rapport à sa déposition faite à la Section de recherche de la gendarmerie. «Je ne suis pas prête-nom de Karim Wade.» Cette déclaration, il l’avait servie aux gendarmes enquêteurs. Il avoue être l’actionnaire à 20 % de Terra Vision. «Mais, je ne peux vous dire celui qui a procédé à la répartition du capital», a-t-il dit.
Cité en qualité de témoin, le journaliste a auparavant fait part que c’est Madior Sylla qui l’a «contacté en premier». «Il m’a appelé pour me dire que quelqu’un était prêt à nous aider, dans le cadre de la création de Terra Vision. C’est ainsi que j’ai élaboré le business plan.» El Hadji Malick Sy est convaincu que c’est Karim Wade qui se cachait derrière, même si son seul interlocuteur était son confrère de la Rts, où il a fait un an de stage.
Le témoin poursuit : «Ensuite, je me suis rendu chez la notaire Me Patricia Lake Diop, pour signer des papiers. C’était pour me décharger de mon poste de directeur général de Terra Vision. Je suis parti six mois avant les élections de 2012.»
Son interrogatoire se poursuit aujourd’hui.

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