Les quotidiens parvenus mardi à l'APS traitent d'une variété de sujets dont la tournée économique entamée dimanche par le président de la République Macky Sall dans les régions du nord Sénégal.
A Mboundoum, dans le département de Dagana, au deuxième jour de sa tournée économique dans la vallée du fleuve Sénégal, le chef de l'Etat a annoncé que "le gouvernement mettra les moyens nécessaires pour qu'à partir de 2017, le Sénégal n'importe plus de riz", rapporte le quotidien national Le Soleil.
Un "pari fou", selon Le Populaire, mais le président de la République "promet les moyens et demande aux producteurs et au ministre de l'Agriculture (Papa Abdoulaye Seck) d'atteindre" cet objectif.
Macky Sall "invite les producteurs de la vallée du fleuve Sénégal à mettre les bouchées doubles pour atteindre l'autosuffisance en riz" et "a exhorté hier (lundi) les agriculteurs à ne ménager aucun effort pour éviter au Sénégal toute importation de riz à l'horizon 2017", rapporte L'Observateur.
"Le président de la République veut faire du Sénégal un pays autosuffisant en riz à partir de 2017", relèvent aussi d'autres quotidiens dont Enquête et Le Quotidien. Ce dernier journal rapporte que pour arriver à cet objectif, Macky Sall annonce des mesures de protection.
De l'avis du chef de l'Etat, cité par Le Quotidien, "les résultats obtenus jusqu'à présent dans le cadre du Programme d'accélération de la cadence de l'agriculture (PRACAS) rendent nécessaires la régulation du système de commercialisation du riz à l'image de ce qui se fait déjà pour l'oignon et la pomme de terre".
Pour le reste, les sujets politiques semblent les plus en vue. Direct Info, par exemple, revient sur l'appel lancé ce week-end par le président de la République à l'endroit de cadres historiques de son parti, l'Alliance pour la République (APR), leur demandant de reprendre leurs activités au sein du parti présidentiel.
L'ancien Premier ministre Aminata Touré, concerné par cet appel, "dit oui à Macky Sall", rapporte Direct Info. "À l'APR, c'est l'heure des retrouvailles, commente ensuite ce journal. Mimi délivre un quitus à Macky Sall. Histoire de montrer à la face du monde que les contradictions sont faites pour être dissipées."
Aminata Touré a été limogée de son poste de Premier ministre en juillet dernier, suite aux dernières locales marquées notamment par son échec à conquérir la mairie de Dakar qu'elle convoitait. Depuis, elle se retrouve quelque peu en retrait de la vie de son parti, l'APR, dont elle était une des figures majeures.
"Je n'ai jamais quitté l'APR", précise-t-elle cependant, dans des propos rapportés par le quotidien La Tribune. "Je suis plus que jamais, avec mes camardes, engagée dans l'APR avec le président, pour qu'on puisse l'accompagner dans ses objectifs et ambitions pour le Sénégal (…)", a ajouté Aminata Touré, de retour d'un séjour à l'étranger.
A l'occasion de la troisième édition de "l'université républicaine" organisée ce week-end par la Convergence des jeunesses républicaines (COJER), le chef de l'Etat avait appelé d'anciens cadres de son parti à reprendre leurs activités politiques. Un appel qui concernait Aminata Touré et Me Alioune Badara Cissé, lui présent à cette occasion.
"Attendue par tous les observateurs après l'invite qui lui a été lancée par le chef de l'Etat Macky Sall pour reprendre du service au sein de l'APR (…)", Aminata Touré "a fait savoir qu'elle était encore militante de l'APR (parti au pouvoir)", écrit Sud Quotidien.
Des journaux dont Le Quotidien évoquent le procès pour enrichissement illicite présumé de l'ancien ministre Karim Wade. ''Heurts à la barre'', souligne ce journal, se faisant l'écho d'un échange entre le juge Henri Grégoire Diop de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) et l'avocat Me Amadou Sall. Sans compter le micro "coupé à Karim".
"Le choc des égos'', renchérit Enquête, en informant que "Karim Wade et le président Henri Grégoire Diop se chauffent", le premier ayant "posé des conditions et refusé dans un premier temps d'aller s'asseoir. Un comportement qui n'a pas plu à Henry Grégoire Diop".
Pour le compte de sujets relevant de la problématique de la gouvernance, Libération s'intéresse au nouveau code des marchés publics. "Macky Sall fixe les règles", affiche ce journal. "D'importants chamboulements ont été opérés" par le nouveau décret portant code des marchés publics, nouvellement entré en vigueur, explique le journal.
Le quotidien L'As, en ce qui le concerne, rapporte que l'Inspection générale d’Etat "fouille Cheikh Amar", en rapport avec l'affaire des 8 milliards de francs CFA de phosphatage empochés par l'homme d'affaires sous le précédent régime.