La fièvre hémorragique à virus Ebola continue sa propension en Afrique de l’Ouest. Et cette fois ci, c'est le voisin malien, longtemps à l'abri de cet hôte terriblement redouté, qui vient d'accueillir son premier cas confirmé sur un enfant de deux ans en provenance de la Guinée Conakry.
Après le Sénégal, le Mali vient d’enregistrer son premier d’ébola «importé» via une petite fille guinéenne. Depuis le début de la propagation fulgurante de la fièvre à virus Ebola, le voisin malien avait pourtant réussi à se mettre à l'abri de cette épreuve traumatisante.
Mais, il a fallu qu'une fillette accompagnée de sa grand-mère, en provenance de la Guinée, s'introduise à Kayes, pour y importer le premier cas décelé de la fièvre hémorragique Ebola.
Placé en quarantaine à Kayes, ce cas détecté dans une ville frontalière avec le Sénégal devrait également inciter nos autorités à se montrer plus vigilantes dans les zones de nos territoires très proches de la large frontière et très prisées par les voyageurs clandestins en provenance de la Guinée et qui tentent par tous les moyens de rejoindre le Sénégal en passant par le Mali suite à la fermeture des frontières avec la Guinée.
D’où la nécessité de renforcer la surveillance en sécurisant davantage l’axe Dakar-Bamako.
Joint au téléphone, Mamadou Ndiaye Directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l’Action sociale a laissé entendre que les dispositions de sécurité ont été renforcées dans cette zone depuis qu’ils ont reçu des renseignements que les guinéens empruntent la voie malienne pour rejoindre le Sénégal.
M. Ndiaye de faire savoir que les guinéens tout comme les ressortissants Sierra Léonais tentent de passer par ce trajet. Et avec ce nouveau cas détecté au Mali, la situation de la région de Tambacounda est beaucoup plus délicate du fait qu’elle est exposée par deux pays touchés. Le directeur de la Prévention de révéler que des ressortissants Sierra Léonais qui ont pu échapper à la vigilance des frontières ont été interpellés à Dakar. Fort heureusement, après examens, ils n’ont pas été atteints.
Concernant la situation au Mali, des sources émanant de l’OMS révèlent que quelques 43 personnes ont été placées sous surveillance. En Cote d’Ivoire également, des informations font état qu’un aide soignant guinéen potentiellement contaminé et qui serait entré clandestinement dans ce pays. La ville de New York n’est également pas épargnée par la percée internationale du virus. Un cas confirmé y a été annoncé. Une situation inquiétante que vivent les pays d’Afrique de l’Ouest et du monde où les derniers bilans alarmants font état de prés de 5000 morts entre la Sierra Léone, le Libéria et la Guinée.