En réponse aux accusations du Forum civil, Jacques Habib Sy, le patron de la Délégation générale à la Francophonie a fait hier, vendredi, une sortie sur la RFM (privée) pour établir sa part de vérité dans cette affaire. Pour l’ancien leader de Aid tranparency, il n’a jamais été mention par sa Délégation d’un quelconque montant de 40 milliards pour l’érection du centre de Diamniadio. «Je n’ai jamais parlé de 40 milliards», a fait savoir Jacques Habib Sy qui a tenu à préciser que le Centre de Diamniadio n’a pas été érigé seulement pour la Francophonie. Au contraire, a-t-il révélé, c’est une vaste infrastructure destinée à désengorger Dakar, à délocaliser l’offre de formation, mais encore à servir de point d’ancrage au Pôle urbain de Diamniadio.
Revenant sur le coût total réel du centre, Jacques Habib Sy a tenu à préciser qu’en vérité, le Sénégal avait investi 19 milliards pour ce centre alors que la Turquie était comptable de 31 milliards et poussière. Mais là, il a indiqué qu’il s’agissait d’un prêt d’Eximbank. Suffisant pour conforter les propos de Birahime Seck qui avançait que l’intégralité des fonds investis était le fait du Trésor public sénégalais.
Poursuivant, Jacques Habib Sy a fait état des diverses allocations financières allouées dans le cadre de l’érection du centre (comme les partenaires prolongeant l’autoroute à péage, l’aménagement espaces verts). Idem pour le budget des O6 commissions devant organiser le 15e sommet de la Francophonie (commission scientifique 400 millions, Sécurité 2 milliards, Santé 300 millions, Protocole 1, 8 milliards, Commission projets d’accompagnement 700 millions, Commission médias 3 milliards 300…) soit 07 milliards de Fcfa, la plus petite part jamais consentie pour un sommet de la Francophonie.
Quid du projet architectural du centre attribué sans appel d’offres ? Là, Jacques Habib Sy a fait remarquer que le temps jouant à la défaveur d’une construction du centre dans les temps requis, le Président Macky Sall a dû jouer au plus pressé en « contournant » le Code des marchés. Quant à l’attribution du créneau événementiel au cabinet Attias, Jacques Habib Sy a révélé qu’il s’agissait là d’un marché établi en toute transparence, par entente directe.