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Sud Quotidien N° 6442 du 24/10/2014

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Organisation du 15e sommet de la Francophonie: Le jeu trouble de Me Wade et cie
Publié le samedi 25 octobre 2014   |  Sud Quotidien


Les
© aDakar.com par MC
Les Sénégalais aux urnes pour élire leurs conseillers municipaux et départementaux
Dakar, le 29 juin2014- Le Sénégal élit les conseillers municipaux et départementaux de ses différentes collectivités. Plusieurs personnalités ont accompli ce matin leur devoir citoyen. Photo: L`ancien président Abdoulaye Wade a voté au Point E


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Le Parti démocratique sénégalais (Pds) et son secrétaire général national Me Abdoulaye Wade voudraient-ils prendre en «otage» le Sommet de la Francophonie qu’ils ne s’y prendraient pas autrement !

Après une longue hibernation, le Pape du Sopi est en effet sorti de son ermitage pour annoncer un mois de novembre de grande mobilisation contre le régime de Macky Sall. Qui plus est, à moins d’une semaine de l’organisation de la 15ème édition du grand conclave des Etats ayant en commun le partage du français (Dakar-29 et 30 novembre), les libéraux envisagent d’organiser une démonstration de force sur le boulevard Général de Gaulle, avec ou sans autorisation de l’autorité préfectorale. Histoire de célébrer le 40e anniversaire du Pds, selon eux, ou simplement de mettre la pression sur Macky Sall qui tiendrait, comme à la prunelle de ses yeux, à l’organisation sans failles d’un sommet qui va réunir des dizaines et des dizaines de chefs d’Etat au Sénégal.

Macky Sall a bien intérêt à surveiller ses arrières en ce mois de novembre qui va coïncider au Sénégal avec l’organisation de la 15ème édition du Sommet de la Francophonie devant se tenir à Dakar, les 29 et 30 novembre 2014. Et pour cause, les libéraux ne semblent nullement décidés à lui céder le terrain au cours de ce mois pendant lequel le Sénégal sera le point de mire de tout l’espace francophone.

Réunis en comité directeur mardi dernier, le premier parti de l’opposition politique et son secrétaire général national ont promis en effet un mois de novembre de grande mobilisation contre le pouvoir en place. Me Abdoulaye Wade qui s’était confiné dans une longue hibernation, bien avant même le démarrage au niveau de la Crei du procès de son fils Karim Wade emprisonné dans le cadre de la traque des biens mal acquis, est sorti de son sommeil pour appeler ses troupes de novembre un mois de feu pour le régime de Macky Sall. Le clou de la mobilisation devrait coïncider le 22 novembre, à moins d’une semaine de l’ouverture du Sommet de la Francophonie, avec un grand meeting qui rassemblerait toutes les forces libérales et celles de leurs alliés, sur le boulevard général de Gaulle (ex-Centenaire).

Me Abdoulaye Wade qui a lié l’organisation de ce méga meeting avec la célébration du 40e anniversaire du Pds n’a pas manqué à l’occasion de sortir ses «crocs» contre toute interdiction de son rassemblement par l’autorité administrative. Très en verve, au cours du comité directeur de mardi dernier, Me Wade a mis en garde les autorités étatiques. « La dernière fois, on avait interdit le meeting, mais cette fois-ci, je ne veux pas que le gouvernement pense à l’interdire. Qu’on l’autorise ou pas, nous allons faire notre meeting avec le Front patriotique pour la défense de la République », a martelé Me Wade. Faisant même dans la menace, il a ajouté : « Novembre bi narna tang (ndlr, le mois de novembre sera un mois de feu) ».

Voudraient-ils mettre davantage la pression sur le régime en place que Me Wade et cie ne s’y prendraient pas autrement, pourrait-on noter ! En décidant de réveiller ses troupes tout au long du mois qui est celui de l’organisation du Sommet de la Francophonie, notent des analystes avertis de la scène politique, le Pape du Sopi ne cherche qu’à pousser au bout des ses derniers retranchements un Macky Sall qui tient, comme à la prunelle de ses yeux, à l’organisation sans failles d’un sommet qui va réunir des dizaines et des dizaines de chefs d’Etat au Sénégal.

Or, selon eux, le chef de l’Etat n’a assurément rien à gagner d’une exacerbation des tensions politiques, surtout avec ce premier Sommet de la Francophonie organisé à Dakar sous son magistère (deuxième toutefois du genre au Sénégal).

En fin stratège politique, Me Wade semble décidé à jouer sur les…nerfs du locataire du Palais, relèvent ces analystes qui vont même jusqu’à soupçonner le Pape du Sopi d’être capable de boycotter toute invitation officielle au Sommet en question. Histoire de priver Macky Sall du plaisir de réunir côte-à-côte, au Sommet de la Francophonie, les trois derniers Chefs d’Etat sénégalais (Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall lui-même) et d’écorner l’image de relatif consensus politique que le Sénégal présente au monde.

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