Plus d’une cinquantaine d’infirmiers chefs de poste et sages-femmes du district sanitaire de Ngaye Mékhé ont observé hier un sit-in pour marquer leur indignation, suite à l’arrestation de leur collègue Mame Abdou Ndiaye, placé sous mandat de dépôt pour viol.
Jeudi de protestations, hier, à Ngaye Mékhé où les infirmiers chefs de poste et sages-femmes des 17 postes de santé de la commune ont déversé leur colère sur les autorités judiciaires, suite à l’incarcération de l’infirmier chef de poste de Thilmakha, Mame Abdou Ndiaye. Accusé de viol, ce dernier a été placé sous mandat de dépôt au courant du mois de mai dernier. Aujourd’hui, ses camarades accusent et menacent : ‘’Il y a des éléments concrets qui nous permettent de dire qu’il y a une main derrière cette affaire. Comment une fille enceinte de 7 mois peut-elle accuser une personne de viol ? s’interroge Bounama Thiam, secrétaire général de la sous section du syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) de Mékhé.
Comme ses camarades, le syndicaliste estime qu’il y a anguille sous roche. ‘’Il a été arrêté sur de simples déclarations d’une fille. Et pour qu’un délit de viol soit établi, il faut un certificat médical qui atteste que la femme a été violée et ceci n’a pas été fait. Nous disons que c’est inacceptable et inadmissible’’, fulmine Bounama Thiam. Pis ajoute-t-il : ‘’notre camarade a dit qu’il est prêt à faire un test Adn et à en supporter les frais pour prouver son innocence. Mais toutes ces tentatives ont été bloquées. C’est pourquoi nous pensons qu’il y a une main occulte derrière tout ceci’’.
De l’avis de Bounama Thiam, leur camarade incarcéré faisait des prestations de soins au niveau de la commune de Thilmakha. ‘’Au moment où je vous parle, cette communauté est privée de ses droits les plus élémentaires, à savoir la prise en charge sur le plan sanitaire. C’est pourquoi tout le personnel du district de Mékhé s’est regroupé pour dénoncer cet état de fait’’. Ainsi, il appelle les autorités judiciaires et médicales à diligenter le dossier. ‘’Nous exigeons que ce dossier soit réglé une fois pour toutes pour que notre camarade soit libéré dans les meilleurs délais. Sinon nous n’excluons aucune forme de lutte. Nous irons même jusqu'à la rétention des informations, si le problème n’est pas réglé’’.