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L’ONLPL invite les acteurs judiciaires au respect des droits humains
Publié le vendredi 27 decembre 2013   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Le président de l’Observatoire national des lieux de privation de liberté (ONLPL), Boubou Diouf Tall, a invité vendredi les auxiliaires de la justice, gendarmes, policiers et gardes pénitenciers, à veiller au respect des droits humains et à bannir la torture dans leurs services.

M. Tall s’exprimait lors de l’ouverture de l’atelier axé sur ‘’Les garanties judiciaires contre la torture en droit interne et en droit international’’.

L'ouverture de cet atelier de deux jours a été présidé par l’adjoint au gouverneur, Amadou Guissé. La rencontre est organisée par l’ONLPL et Amnesty International.

L'atelier vise à former et outiller les acteurs impliqués dans les procédures judiciaires, à mieux faire leur travail de recherche de preuves, tout évitant les mauvais traitements infligés aux citoyens en détention préventive.

Boubou Diouf Tall a rappelé les objectifs visés dans ces rencontres avec tous les acteurs, pour arriver à améliorer les conditions de détention et à partager avec eux les instruments portant sur l’adoption d’un mécanisme national de prévention contre la torture et les pratiques assimilées.

Nafi Samb Kâ, qui représentait la section sénégalaise d’Amnesty international, a par ailleurs noté qu’au Sénégal, la torture demeurait une pratique courante et que la prévention s’imposait pour amener les auteurs de tels actes à bannir ces pratiques qui violent les droits humains.

Toutes les formes de répression, de porter des douleurs, une souffrance aiguë et même l’intimidation sur la personne humaine pour extorquer des aveux sont des formes de tortures et qu’aucune circonstance exceptionnelle ne peut être acceptée pour justifier de tels actes.

Selon elle, cette formation continue des agents chargés d’appliquer la loi, est tout à fait nécessaire pour permettre à ces acteurs d’être en conformité avec le respect des principes édictés par le mouvement mondial des droits humains.

De son côté, le procureur Ibrahima Ndoye a reconnu qu’il existait des pratiques de torture et sont devenues une problématiques au cœur des préoccupations des magistrats et des plus hautes autorités.

Selon lui, ces actes de torture doivent être bannis des pratiques, mais aussi des procédures susceptibles de les cause, à l’enquête, à la cave des prévenus, aux cellules et des prisons, en général.

M. Ndoye a signalé que le parquet était au cœur de ces interpellations, tant sur la régularité de la garde-à-vue que sur le lien direct avec l’administration pénitentiaire.

Le procureur est la cible directe de cet atelier sur certaines interpellations, voir même d’accusation sur les activités quotidiennes, a-t-il ajouté.

‘’Il faut une thérapie pour mettre fin à cette pathologie, afin d’amener l’acteur judiciaire à avoir des procédures exemptes de tout reproche en matière de torture et de mauvaises pratiques’’, a-t-il relevé.

BD/SAB

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